2018 sera marquée par le retour de la police de proximité. Promesse du candidat Macron à la présidentielle, annoncée en août par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, cette "police de sécurité du quotidien" semble, sur le papier, bien différente de celle supprimée en 2003 par Nicolas Sarkozy. Sa mission : protéger. "Le maire d'une ville de Seine-Saint-Denis ne peut pas rester les bras ballants quand il voit que sur sa ville continuent des points de deal, des délinquances. (...) Le besoin d'une sécurité qui protège est là", affirme Bruno Beschizza, ancien commandant de police et actuel maire Les Républicains d'Aulnay-sous-Bois. Celui-ci a accepté de tester dans sa ville cette police de proximité.
Pour justifier ce test, l'édile avance des chiffres qui font état, dans sa ville, de "4.800 visites au poste de police municipale par an - 13 par jour. Je suis passé de 60 policiers municipaux à 85. Ils interpellaient 170 personnes par an en 2014, ils en interpellent 2.273 en 2016 - dont 500 pour les stupéfiants, liste Bruno Beschizza. Le besoin de sécurité est là et nous ne sommes pas en capacité de répondre à l'attente de nos compatriotes".
S'il ne veut pas un retour à la police de proximité de 1997, Bruno Beschizza demande "une police qui protège". "Si la police n'est là que pour ennuyer parce qu'elle n'a pas les moyens de faire l'éventail complet de ses missions, elle n'est plus ressentie comme une force de sécurité", estime-t-il.
Et pour ce faire, le maire d'Aulnay-sous-Bois veut un meilleur lien entre toutes les polices. "Si l'on réfléchit en tuyaux d'orgue, avec la police nationale d'un côté et le reste à côté, on échouera. Pour moi, une nouvelle police, c'est une police qui fait que les policiers nationaux connaissent les policiers municipaux, qui connaissent les médiateurs, qui connaissent les sociétés privées de sécurité et que chacun a ses missions spécifiques", estime l'ancien commandant de police. "Bien évidemment, un policier national n'est ni un éducateur sportif, ni un copain, mais quand il intervient, il peut peut-être faire confiance au médiateur local qui sait, lui, dire qui est le vrai jeune, qui est le voyou."
Dans l'échiquier politique, Bruno Beschizza le reconnaît, l'expérimentation de cette nouvelle police fait débat. Toutefois, le débat ne se situe pas selon lui entre les différentes familles politiques, mais plutôt "entre ceux qui ne sont jamais sur le terrain - qu'ils soient de droite ou de gauche - et les maires qui sont tout le temps sur le terrain", estime le maire d'Aulnay-sous-Bois.
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