Il s'agit d'un aller-retour Rome-Marseille dans la journée. Le pape François sera accueilli à l’aéroport de Marignane dans la matinée du samedi 23 septembre, puis il se rendra à la basilique Notre-Dame de la Garde qui domine la ville. Pas de long discours pour commencer la journée, mais un geste symbolique, sourit le cardinal Jean-Marc Aveline, l’archevêque de la ville. "C’est le geste des Marseillais ! Vous montez à la Bonne Mère, vous mettez une bougie, vous priez !".
Deuxième étape, tout au bout du parvis de la Basilique. François se recueillera devant une stèle initialement dédiée aux marins morts en mer mais qui depuis quelques années est aussi dédiée aux migrants qui se sont noyés en Méditerranée. Les représentants de toutes les confessions, de toutes les religions de Marseille seront présents, ainsi que les représentants religieux nationaux. Le diocèse a également invité les associations qui s’occupent de migrants. Ce sera un bref moment de recueillement. On ne sait pas encore si le pape prononcera un discours à cet endroit.
Il ne vient pas pour qu’on le regarde, il vient pour qu’on regarde la Méditerranée avec lui
Jean-Marc Aveline, l'archevêque de Marseille
Troisième étape, dans le palais du Pharo, immense bâtiment construit à la demande de Napoléon III pour l’impératrice Eugénie et qui accueille aujourd’hui des congrès, à l’entrée du Vieux-Port, en face du Fort Saint Jean et du Mucem; François rejoindra, dans l’amphithéâtre de 900 places, les participants aux rencontres méditerranéennes (70 jeunes et 70 évêques venus de tous les pays du pourtour de la Méditerranée qui auront dialogué et travaillé ensemble les deux jours précédents). Le pape vient conclure ces rencontres. "Il ne vient pas pour qu’on le regarde, il vient pour qu’on regarde la Méditerranée avec lui", précise l’archevêque de Marseille.
Les évêques de France seront également présents, ainsi que des élus, des diplomates étrangers (Marseille est une ville consulaire). Il sera question des enjeux et défis méditerranéens : disparités socio-économiques, l’environnement le climat l’eau, les flux migratoires, et les tensions géo-politico-religieuses. Le président Macron a l’intention de déplacer à Marseille, mais on ne sait pas encore à quel moment de la journée.
Quatrième étape : le stade Vélodrome où le pape présidera une messe dans l’après-midi. L’OM a proposé son enceinte, raconte l’archevêque de Marseille. Il y a eu des réticences de la part de la fédération internationale de rugby qui s’inquiétait notamment de l’état de la pelouse alors que deux matches de la coupe du monde sont programmés au Vélodrome, l’un le jeudi 21 septembre et l’autre le lundi 2 octobre.
En venant au Vélodrome, c’est comme si le pape venait voir les Marseillais chez eux
Jean-Marc Aveline, l'archevêque de Marseille
"La pelouse, on en fait notre affaire a répondu l’OM", selon le cardinal Aveline. L’hippodrome aurait pu accueillir beaucoup plus de fidèles, mais en venant au Vélodrome "c’est comme si le pape venait voir les Marseillais chez eux. C'est symbolique. Et d’un point de vue de la sécurité, c’est aussi plus facile", reconnait l’archevêque. Il ajoute qu’au vu de l’engouement qui s’exprime depuis l’annonce de la messe, le stade va vite être plein. Les quelque 60.000 places seront attribuées via les paroisses et les services de pèlerinage selon des modalités qui restent à préciser. "Il va falloir penser aussi à des extensions, une fan zone, un parcours barriéré sur l’avenue du Prado qui mène au stade, il faut travailler là-dessus".
Le prélat de Marseille explique que le pape François ne voulait pas d’un voyage officiel, d’un voyage d’Etat en France et son entourage qui veille à sa santé aurait préféré se dispenser d’une messe à Marseille. "Oui, j’ai poussé mais pas pour l’arracher au Pape, plaide Jean-Marc Aveline, je lui ai dit : vous ne pouvez pas empêcher la France de venir prier avec vous. Ce que j’ai exprimé, c'est : comme le pape vient, il faut que l’on puisse prier avec lui, les Marseillais et les autres".
Le pape sera en pèlerinage à Marseille, un pèlerinage méditerranéen qu’il a entamé il y a 10 ans par un premier voyage sur l’ile italienne de Lampedusa à la rencontre des migrants survivants de naufrages. L'étape à Marseille a cette spécificité : c’est par là que le christianisme est arrivé. "La tradition parle de l’arrivée par la mer de Lazare, de sa sœur Marthe, de Marie-Madeleine, les amis de Jésus. Ici nous avons reçu l’évangile par la mer, l’évangile de l’amitié, et nous travaillons à mettre tout ça en valeur", s’enthousiasme Jean-Marc Aveline. "Marseille, c’est un modèle réduit des défis de la Méditerranée, poursuit l’archevêque, un laboratoire aussi, avec ses détresses et sa capacité de résilience, d’espérance".
12 veillées de prières et festives sont prévues à travers la ville de Marseille le vendredi soir et d’autres encore, le samedi soir, une fois que le pape aura repris l’avion, pour "l’after-messe", lâche l’archevêque dans un rire. Il sera difficile de trouver un hébergement. Un paquebot de croisière et un car-ferry amarrés dans le port proposeront respectivement 4.800 et 1.600 places. Il faudra aussi compter sur l’hébergement chez l’habitant.
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