Le médecin avait tenté d'assassiner sa maîtresse: 13 ans de réclusion
Un médecin qui entretenait une relation avec une de ses patientes et avait tenté de la tuer par dépit amoureux a été condamné à 13 ans de réclusion.
Un médecin qui avait tenté d'assassiner sa maîtresse en 2011 à Courcouronnes (Essonne) a été condamné vendredi soir à 13 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises d'Evry.
La cour n'a pas retenu la préméditation dans la tentative du condamné de tuer le mari de sa maitresse, qui s'était interposé.
Seize à 18 ans de réclusion criminelle avaient été requis. "Ce n'est pas un crime passionnel, c'est un crime d'amour propre", avait estimé l'avocat général.
L'avocat de la victime, Me Franck Natali, avait lui fustigé un médecin qui "va au contact quand on lui dit non" et qui avait "transgressé l'interdit fondamental de relations sexuelles entre un médecin et ses patients".
Gérard Sépulcre, 60 ans, avait été interpellé le 11 décembre 2011 au domicile du couple dont il avait été le médecin traitant, les mains ensanglantées et tenant un couteau de plongée sous-marine.
L'accusé avait donné 21.000 euros à la victime
Les deux époux avaient été découverts avec de multiples plaies à la poitrine, aux joues et les poumons perforés.
En détention provisoire depuis les faits, l'accusé, visage émacié, teint cireux et voix claire, s'est montré volubile sur la relation extra-conjugale qu'il entretenait depuis juin 2009 avec la femme du couple. Elle affirme y avoir été contrainte à partir de février 2010.
Cette femme de 31 ans avait reçu de sa part environ 21.000 euros pour rembourser des prêts.
Le jour des faits, elle avait annulé le rendez-vous fixé "chaque dimanche" avec l'accusé. Celui-ci, convaincu d'un complot familial pour lui soutirer de l'argent, avait alors bu deux verres de whisky et s'était décidé à la tuer.
"Il est dans un acte de folie"
Arrivé à son domicile, il lui avait porté trois coups de couteau sur le perron. Puis un autre, au visage, dans l'entrebâillement de la porte que tentait de fermer son mari, blessé également.
Gérard Sépulcre avait aussi "piqué" avec son couteau un voisin qui était intervenu, sans le blesser. Il s'était aussitôt excusé de ce geste, avant de rentrer de nouveau "dans un état de rage manifeste."
Il a été décrit par un psychiatre comme "un peu parano" et "susceptible sur le plan affectif".
Au moment des faits, "il est dans un acte de folie, dans une souffrance absolue [due] au dépit amoureux", selon son avocate Me Sandrine Jeand'heur.
