Le climat aux États-Unis et la crise en Ukraine font flamber le cours des céréales
CHRONIQUE - Le cours des céréales a flambé mercredi 7 mai, en raison d'un climat déréglé aux États-Unis et de la crise en Ukraine, qui perturbe les transports depuis le port d'Odessa.
Votre petit déjeuner va-t-il coûter plus cher dans les semaines qui viennent ? Les cours des céréales recommencent à flamber à cause de la situation en Ukraine et du climat aux États-Unis, complètement déréglé.
Mardi 6 mai, il faisait 38 degrés au Texas, et dans le grenier à blé des États-Unis, les céréales sont en train de griller. Alors qu'au Nord du pays, à la frontière canadienne dans le Dakota, il fait au contraire trop froid : il y avait encore de la neige et les agriculteurs ne peuvent pas faire les semis de printemps. Le climat est donc très bizarre en ce moment et il est en train de mettre en danger les récoltes du premier producteur au monde de blé et de maïs.
Barack Obama lui-même a fait un lien entre le dérèglement climatique et les productions agricoles. Le président américain a promis d'agir fermement, il l'a déjà promis, mais les Américains prennent conscience que les impacts du changement climatique ne se feront pas sentir dans 50 ans, mais tout de suite.
La tonne de blé franchit les 208 euros
Ajoutez à cela la tension en Ukraine, 3ème exportateur au monde de maïs et 6ème de blé... Les cours flambent. Du port d'Odessa, où ont eu lieu les derniers affrontements, partent la moitié des containers ukrainiens.
Voilà pourquoi mercredi, la tonne de blé a franchi les 208 euros. On n'en est pas au record de 2008, 250 euros, qui avait entraîné les émeutes de la faim, mais cette hausse pourrait se répercuter très vite sur le pain, les pâtes, mais aussi la viande, car le bétail est nourri aux céréales.
Les seuls contents dans cette
histoire pourraient être les céréaliers français. La pluie qui est revenue
depuis 15 jours permet de prévoir pour l'instant chez plutôt de bonnes
récoltes.
