#JeSuisCharlie incompatible avec #JeSoutiensLallab ? Jeudi 23 août, un tweet de Manuel Valls a illustré la polémique qui agite les réseaux sociaux autour de l'association Lallab. Créée pour défendre les femmes musulmanes, elle a fait l'objet d'une pétition de soutien grandement relayée par les internautes et dont l'un des signataires n'est autre que le candidat socialiste à la dernière présidentielle, Benoît Hamon. "Stop au cyberharcèlement islamophobe contre l'association Lallab", lance ce texte paru sur le site de Libération.
En parallèle, des voix s'élèvent pour blâmer la nature de cette association. C'est notamment le cas de l'essayiste Céline Pina, fondatrice du mouvement Viv(r)e la République, qui accuse Lallab, dans les colonnes du Figaro, d'être "proche des frères musulmans et des indigénistes" et de prôner "un féminisme islamiste".
Lallab se présente comme un magazine en ligne et une association ayant pour but de "faire entendre les voix des femmes musulmanes pour lutter contre les oppressions racistes et sexistes". La lutte contre les discriminations, notamment de "genre", de "race" et de "religion", se trouve au cœur de sa lutte féministe. Elle revendique notamment le fait que les femmes puissent porter "le voile par choix", selon les propos d'une bénévole, Attika Trabelsi, qui avait eu un échange remarqué avec Manuel Valls dans L'Émission politique de France 2.
Outre le magazine en ligne, proposant notamment des portraits, Lallab organise des ateliers de sensibilisation dans des lycées, met en place des "échanges (dé)constructifs" en créant des "espaces de réflexions et de rencontres ouverts", et oeuvre en tant que boîte de production pour des documentaires courts et des longs-métrages. La structure s'appuie notamment sur 200 bénévoles répartis sur toute la France, rapportait Le Monde.