La déchéance de nationalité abandonnée, la reculade de François Hollande
REPLAY - La déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour terrorisme ne sera pas inscrite dans la Constitution. La presse dénonce calculs et "manœuvres" de la classe politique.
Des habitants de Neuilly-sur-Seine voudraient que rien ne change. "Ils sont inquiets" écrit le Figaro dans son histoire du jour. Le journal évoque un courrier alarmiste d'un habitant venu brisé l'harmonie ouatée du quartier à deux pas du bois de Boulogne. Qu'est ce qui peut bien l'alarmer ainsi ? La perspective de changer de voisins. Le secteur est habitué aux voisins prestigieux qui vivent dans des hôtels particuliers. Et voilà que la préfecture des Hauts-de-Seine a lancé une procédure pour préempter la maison et y installer des logements sociaux. Des HLM à Neuilly qui donneront sur la toute nouvelle prestigieuse fondation Vuitton.
Dans le collimateur également, François Hollande et sa reculade sur la déchéance de nationalité. Une mesure qu'il avait emprunté à la droite, annoncée solennellement au congrès trois jours après les attentats et qui finalement ne sera pas inscrite dans la réforme de la Constitution.“À défaut de déchoir, le président déçoit” écrit Matthieu Verrier dans la Voix du Nord. Dans L'Est Républicain Alain Dusart est sur le même registre : “la disparition des déchus engendrera bien des déçus”.
Vers un procès en incompétence ?
Pour Laurent Bodin de L'Alsace, il est clair que l'on va “vers un procès en incompétence que la droite adore faire à la gauche et que celle ci sait si bien provoquer”. Dans La Dépêche du Midi, Jean-Pierre Bedeï pose la question sur le fond : “à qui fera-t-on croire que la menace d'une déchéance de la nationalité dissuadera des terroristes de mener leurs sanglantes attaques ?”.
L'Express dans son double numéro qui nous emmène jusqu'en janvier, revient aux fondamentaux historiques. Le journal propose la grande épopée du peuple français, en partant des Gaulois, en passant par Montaigne, la Révolution, Napoléon, le cinéma, le tour de France... 70 pages passionnantes. "Le récit national permet de surmonter les ruptures" rappelle l'historien Vincent Duclert, “parce qu'il ne faut tout bousculer”.
Des crèches de Noël en photos dans Libération
Le photographe Vincent Bouley détourne les scènes de la nativité, avec des objets de récupération. Des figurines de singes remplacent Marie et Joseph, l'étable se transforme en saloon avec des rois mages qui ont copieusement arrosés la naissance divine. C'est la désacralisation de la crèche, mais pas d'idéologie.
“Vincent Bouley a arrêté de croire en Dieu comme on croit au Père Noël et il y va à l'instinct”, écrit Libération, "sans se prendre au sérieux". Et à la question : “pour les fêtes vous faites quoi ?” Il répond “Réveillon en famille bien sur, parce qu'il y a quand même des traditions que l'on ne bouscule pas”.
