"La relève, c'est aussi chez les jeunes des cités !", clame Olivier Mazerolle

À l'occasion de la semaine de la presse à l'école, Olivier Mazerolle a rencontré des élèves d'établissements sensibles à Marseille. Il avoue y avoir trouvé un monde stimulant. "On nous parle sans cesse de gamins dépenaillés, qui ne s'intéressent à rien, hostiles : c'est faux, archi-faux !", lance-t-il.

Le journaliste en est convaincu : "Les ados d'aujourd'hui sont comme nous à leur âge, y compris ceux des cités". Pour lui, "c'est la société qui a changé, pas eux". Non seulement elle ne leur propose plus un bloc de valeurs, mais elle les bombarde de messages négatifs.

"Nos jeunes sont toujours là, avec leur désir de vivre et de faire des choses", se félicite Olivier Mazerolle. Impertinents ? Sans doute, mais "c'est la règle". Pas toujours précis sur les horaires, mais "désireux d'apprendre et de réussir".

Il faut briser l'ignorance de ce qui est l'autre

Olivier Mazerolle

Le journaliste est persuadé que "si on vient devant eux, pas pour leur faire la leçon mais en tenant compte de ce qu'ils ont à dire, la confiance se crée". 

Quand on évoque avec eux la Shoah, "beaucoup voient les Palestiniens comme les représentants des déshérités, et les juifs comme des dominateurs et des possédants". Mais la plupart ignorent que les juifs ont été victimes de multiples invasions dans leur pays.

"Ils sont, par exemple, surpris d'apprendre que les juifs sont arrivés en Afrique du Nord bien des siècles avant les arabes", explique Olivier Mazerolle, pour qui il est indispensable de "briser l'ignorance de ce qui est l'autre".