La fessée est-elle un acte maltraitant ?
REPLAY - Stéphane Clerget, pédopsychiatre, et Thierry Vidor, directeur général de l'association Familles de France ont commenté le fait que la fessée soit un éventuel acte de maltraitance.
Le débat sur la fessée est relancé depuis hier, à la suite de la réclamation d'une ONG britannique qui reproche à la loi française de ne pas interdire totalement les châtiments corporels infligés aux enfants. Une décision du Conseil de l'Europe est attendue pour mercredi.
Donner une fessée, voire une gifle,
est-il un acte maltraitant ?
Stéphane Clerget, pédopsychiatre,
considère que la fessée est un acte maltraitant, étant donné que c'est
un châtiment corporel, même si elle ne s'inscrit pas forcément
dans une éducation maltraitante.
Tout un chacun a pu donner une fessée de manière impulsive dans son existence. On ne peut pas considérer que c'est de la bientraitance.
Stéphane Clerget, pédopsychiatre
Thierry Vidor, directeur général de l'association Familles de France, admet que la fessée, la gifle, ou tout acte physique envers un enfant n'est pas un acte pédagogique. Néanmoins, ce n'est pas un acte de maltraitance.
Par ailleurs, il considère que le
véritable débat se pose au niveau de l'interdiction de la fessée.
Il déplore notamment que l'État s'immisce dans la relation entre
les parents et l'enfant.
Interdire la fessée n'est pas la solution. Ce serait donner la possibilité à l'enfant de négocier avec ses parents lorsqu'il reçoit une gifle.
Thierry Vidor, directeur général de l'association Familles de France
Thierry Vidor souligne toutefois qu'il est nécessaire de véhiculer des messages pédagogiques envers les parents, en leur disant que l'administration de fessées n'est pas une bonne méthode.
