La laïcité est au coeur du débat public. Et les définitions et notions varient selon les personnalités qui l'invoquent. Durant l'été 2016, elle a été érigée en rempart contre le port du "burkini" par les opposants au port de ce vêtement de baignade islamique. Récemment, Jean-François Copé proposait même l'instauration d'un code de la laïcité et des cultes en réaction à cette polémique. En septembre, elle faisait l'objet d'une mauvaise définition dans un manuel scolaire de terminale. La laïcité est omniprésente et le débat est "très confus", c'est le constat dressé par l'Observatoire de la laïcité, qui publie ce lundi 3 octobre deux textes pour "donner des éléments de repérage".
Aux grands maux les grands remèdes, pour ce débat qui "part dans toutes les directions", explique le président de l'instance dépendant de Matignon, Jean-Louis Bianco. C'est donc une Déclaration pour la laïcité et un rappel des Libertés et interdits dans le cadre laïque qui voient le jour, à 7 mois du scrutin présidentiel. Le premier texte, la déclaration, a vocation à être un rappel détaillé du droit existant autour de cette notion née avec la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État. Une "note d'orientation" qui rappelle que la laïcité "n'est pas une opinion parmi d'autres mais la liberté d'en avoir une" et que "l'adhésion à une foi ou à une conviction philosophique relève ainsi de la seule liberté de conscience de chaque femme et de chaque homme". Faisant état de la "neutralité de l'État", face au fait religieux, l'Observatoire de la laïcité explique qu'il ne s'agit pas là de nier le fait religieux mais de faire respecter "la liberté de chacun" et "l'égalité et la fraternité de tous".
Dans son énoncé des libertés et interdits dans le cadre laïque, l'instance rappelle qu'"aucun principe religieux ne peut conduire à ne pas respecter la loi", et égrène les différences sphères comme l'espace public, les administrations ou les entreprises privées, dans lesquels les interdits ne sont pas les mêmes. Quant à l'espace public, l'Observatoire rappelle par exemple que la dissimulation du visage ne s'appuie pas sur la notion de laïcité, contrairement aux interprétations parfois faites quant au port du voile islamique intégral, mais sur un impératif de sécurité publique. Enfin, il est également écrit que la laïcité ne fonde pas un interdit de la consultation par les autorités publiques "des représentants des confessions religieuses et des grands courants philosophiques". Deux textes à visée pédagogique, "face à des phénomènes nouveaux, apparus ces dernières décennies dans un contexte social fragile, de montée de revendications communautaires", justifie l'ancien ministre socialiste Jean-Louis Bianco.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte