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Serge Lazarevic : l'impossible reconstruction de l'ex-otage d'Aqmi au Mali

REPLAY / INVITÉ RTL - Un an et demi après sa libération, Serge Lazarevic évoque sa situation difficile dans un livre.

Serge Lazarevic, le 10 décembre 2014
Serge Lazarevic, le 10 décembre 2014
Crédit : AFP
L'impossible reconstruction de Serge Lazarevic, ex-otage d'Aqmi au Mali
00:08:26
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C'était le 9 décembre 2014 : accueilli par François Hollande à l'aéroport de Villacoublay (Yvelines), Serge Lazarevic retrouvait la France après trois années de captivité au Mali aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Aujourd'hui, il publie D'un désert à l'autre : otage au Mali, otage en France, livre qu'il a écrit avec Renaud Blondel. Beaucoup de gens lui demandaient de raconter son histoire. Il a préféré le faire de cette manière.

Depuis son retour, Serge Lazarevic souffre. "Tapis rouge le premier jour, coup de pied au c.. au deuxième", résume-t-il. "Ce que j'ai demandé à la République quand je suis rentré, c'est d'avoir un toit et la paix", confie-t-il. Finalement, il a à peine un toit, et il ne jouit d'aucune paix. "Je n'existe pas", assure l'ex-otage empêtré dans des "procédures administratives sans fin". Invalide à 80%, il ne peut pas travailler, il n'a pas de sécurité sociale et a même demandé un RSA en début d'année "pour avoir la CMU". Il n'a rien reçu non plus de l'Office national des anciens combattants. "Je ne peux pas vivre tant que je n'ai pas obtenu de réponses, une espèce de clarté sur ma vie d'aujourd'hui", déclare-t-il.

Cliniquement, je suis mort

Serge Lazarevic, ex-otage au Mali

Serge Lazarevic s'offusque que tant de cellules existent pour accompagner les divers traumatismes mais que rien ne soit fait pour les otages ou les victime du terrorisme. "Qu'est-ce qu'on devient, nous ?", questionne-t-il. "Le 'peut-être' me tue chaque jour", ajoute celui qui se dit "mutilé". Son objectif : créer cette structure d'aide capable de s'occuper de tous ceux qui ont souffert du terrorisme et des prises d'otages.

L'état de santé de Serge Lazarevic n'est pas bon. Sa température corporelle oscille entre 31 et 35°C : "Cliniquement, je suis mort. Je ne sais pas comment mon organisme vit. Même les médecins de l'expliquent pas". Et parfois, l'ex-otage se demande s'il n'était pas mieux au Mali, où il savait à quoi s'attendre de la part de ses bourreaux.

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