La descente aux enfers d'Amandine, ex cheffe d'entreprise
REPLAY - Amandine est l'invitée de Marc-Olivier Fogiel. Elle raconte son parcours, entre la faillite, la vie à la rue et la récente fin de la galère.
L'histoire d'Amandine, évoquée par son nouvel employeur il y a quelques jours au Figaro, a marqué beaucoup d'esprits. A 38 ans, cette ancienne dirigeante d'entreprise a connu la galère de nombreux autres patrons en France. Sa dégringolade illustre les propos d'Emmanuel Macron qui évoquait la dangerosité du statut d'entrepreneur. "On a aucune garantie, aucune sécurité. On se retrouve facilement dans la rue", confie Amandine à RTL.
Celle qui commença comme manutentionnaire a gravi les échelons petit à petit pour finalement, en 2011, investir ses économies pour se lancer à la tête d'une entreprise de traitement de pièces automobiles. Elle a alors 34 ans et les difficultés arrivent quand, début 2013, son client principal rompt son contrat. La réalité est terrible et le dépôt de bilan devient inévitable pour la jeune femme qui ne comptait pas ses heures.
"Vouloir réussir, c'est mal vu"
A Pôle emploi, on lui apprend qu'elle n'a droit à rien. Amandine doit se battre pour prouver qu'elle pouvait prétendre à une aide. Peu à peu, "tout s'écroule", se rappelle-t-elle. Elle doit vendre ses meubles, ses affaires, elle doit déménager... La précarité devient absolue quand l'ancienne patronne se retrouve au RSA.
"Je n'avais plus rien à manger", déclare-t-elle. Très émue, Amandine assure avoir "tenu pour sa fille", confiée à son père pendant cette période délicate. A la rue pendant un temps, elle a finalement repris pied grâce à l'aide d'une personne liée à une association. Depuis trois semaines, Amandine travail dans une société d'analyse financière.
"Je revis, je respire et mange à nouveau", assure celle qui défend les entrepreneurs. De cette spirale dont elle a fini par sortir, elle retient une leçon : "Je ne vais pas critiquer ce beau pays, mais vouloir réussir, c'est mal vu".
