Lundi 14 avril 2014 : L’affaire Jean-Paul Leconte, le serial killer de la Somme

Bonjour à tous !

Nous revenons aujourd'hui sur la psychose qui a touché le département de la Somme en 2002, à la suite de trois assassinats de jeunes femmes.
 
Le 12 janvier 2002, le corps d’Elodie Kulik, 24 ans, directrice d’une agence bancaire de Péronne, est découvert sur une décharge de la région. La jeune femme a été violée et étranglée.
Le 9 juillet  de la même année, Patricia Leclerc, 19 ans, est retrouvée au bord d’un champ, écrasée par un véhicule et rouée de coup. Elle aussi a été violée.
Le 21 août, on retrouve le corps de Christelle Dubuisson, 18 ans, tuée à l’arme blanche, écrasée sous un fourgon volé abandonné sur place par le ou les meurtriers.

Ces trois affaires qui se succèdent dans un périmètre restreint du même département de la Somme, provoquent une véritable psychose. La rumeur d’un tueur en série se répand comme une traînée de poudre.
 
L’enquête amènera les enquêteurs à interpeller le 26 novembre 2002, un suspect âgé de 36 ans, Jean-Paul Leconte. Il sera confondu, et condamné à la réclusion à perpétuité, pour les meurtres de Patricia et de Christelle. A l’époque de la mort d’Elodie Kulik, il purgeait, en revanche, une peine de 18 ans de prison pour viol. Il avait été libéré au mois de mai 2002.

Jacques Pradel

Le 26 mars 2008 s'ouvre le procès en appel de Jean-Paul Leconte pour le meurtre de Christelle Dubuisson. Ce jour-là, celui que l'on a surnomme "le tueur en série de la Somme", avoue un autre meurtre, celui de Patricia Leclercq. Il avait été condamné à la réclusion à perpétuité en 2005 pour ce meurtre qu'il avait toujours nié malgré de nombreuses preuves ADN contre lui.
 
Les deux meurtres de la Somme pour lesquels Jean-Paul Leconte a été condamné ont été commis quelques mois seulement après sa sortie de prison où il effectuait une peine depuis 1991 pour divers viols commis dans la région.

Les meurtres de Patricia et Christelle ont fait écho à la mort, quelques mois plus tôt dans la même région, d'Elodie Kulik, une banquière de 24 ans, violée puis étouffée. Son corps avait été retrouvé en partie calciné dans un champ près de Péronne en janvier 2002. Une période à laquelle Jean-Paul Leconte était encore incarcéré. Il n'a donc jamais été soupçonné dans cette affaire, qui reste à ce jour non-élucidée.

Invités : Georges Charrière, journaliste au Courrier Picard ; Thierry Fouache, capitaine de gendarmerie à l’époque des faits ; Sandrine Makarewicz, avocate de Jean-Paul Leconte