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A la Une de l’heure du crime, crime l’un des plus gros mensonges de l’Histoire judiciaire. Un cas unique de mythomanie criminelle. Personne n’a oublié le nom de Jean-Claude Romand !
C’est une affaire qui demeure encore aujourd’hui une véritable énigme sur le mobile profond de cet homme qui a tué en quelques heures ceux qu’il aimait le plus, sa femme, ses enfants, ses parents… et même le chien de la famille !
Jean-Claude Romand, on l’a découvert après le drame, a réussi à faire croire, pendant près de 20 ans, à ses proches, à sa maîtresse, à ses amis de rencontre, qu’il était médecin chercheur à l’OMS, l’organisation mondiale de la santé dont le siège est à Genève… alors qu’il avait arrêté ses études de médecine en seconde année !
Pendant tout ce temps, il a vécu des sommes d'argent escroquées à son entourage… il était allé jusqu’à vendre à prix d'or de faux médicaments contre le cancer. Il semble qu'au moment des faits, sa famille était sur le point de découvrir la vérité. Ses ressources s'étaient progressivement épuisées. Acculé, pris à son propre piège, il n'avait trouvé que la solution de l'assassinat.
Jean-Claude Romand a été condamné en 1996 à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans…
Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand tue sa femme Florence à l'aide d'un rouleau à pâtisserie, sa fille Caroline, 7 ans, et son fils Antoine, 5 ans, à l'aide d'une carabine. Le lendemain, il assassine ses parents et leur chien à leur domicile de Clairvaux-les-Lacs, et tente d'assassiner sa maîtresse, Chantal Delalande.
De retour chez lui, où gisent les cadavres de sa famille, il asperge d'essence la maison, avale des barbituriques et déclenche l'incendie. Mais le feu, qui éclate vers 4 heures du matin, alerte les éboueurs, ce qui permet à Jean-Claude Romand d'être sauvé à temps par les pompiers.
Cette série d'assassinat repose sur un mensonge initial, entretenu pendant plus de vingt ans. Jean-Claude Romand, brillant médecin de l'Organisation Mondiale pour la Santé, n'est pas celui qu'il prétend être. Après avoir échoué à ses examens de deuxième année de médecine, il arrête ses études mais prétend avoir décroché son diplôme. En lisant des ouvrages spécialisés, il parvient à duper son entourage et même des amis médecins.
Au moment des faits, la famille de Jean-Claude Romand était sur le point de découvrir la vérité, ce qui a pu déclencher son passage à l'acte.
Jean-Claude Romand est également soupçonné de l'assassinat de son beau-père, mort d'une mystérieuse chute dans un escalier, en 1988. Romand est alors le seul témoin. La justice s'en est cependant tenue à la thèse de l'accident.
Il est condamné le 2 juillet 1996 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.
Gilles Cayatte, réalisateur du documentaire Le roman d’un menteur ; Jean-Olivier Viout, avocat général lors du procès.
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