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"Koh Lanta" à la prison de Fresnes : l'organisateur se défend face à la polémique
Enzo Angelo Santo, organisateur des jeux, assure qu'il avait reçu toutes les autorisations nécessaires tandis que Cédric Boyer, délégué FO à la prison de Fresnes estime que les activités ont dépassé la limite du raisonnable.
Un bâtiment de la prison de Fresnes, le 16 juin 2011
Crédit : AFP / FRED DUFOUR
Après les images filmées dans la prison de Fresnes montrant l'organisation d'activités sportives, la polémique n'en finit pas. Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, a ordonné une enquête administrative. Il dénonce des images choquantes car on voit notamment des détenus et des gardiens de prison faire du karting.
"Les événements, que ce soit à Fresnes ou ailleurs, il y en a toujours (...) mais la ce qui dépasse du cadre de la réinsertion c'est le karting et la piscine (...) c'est plus dans un cadre de loisirs qu'autre chose", estime Cédric Boyer, surveillant et délégué Force Ouvrière à la prison de Fresnes.
"On n'est pas contre des activités en détention mais il ne faut pas que ça dépasse la limite de ce qui est raisonnable. Est-ce qu'on est en prison ou est-ce qu'on est dans un club de vacances ?", demande-t-il.
"Une récompense" envers les détenus "sur le bon chemin"
L'organisateur de ces jeux Kohlantess, dérivé de l'émission Koh Lanta, se défend. Invité de RTL dimanche 21 août, Enzo Angelo Santo assure qu'il avait reçu toutes les autorisations nécessaires. "On a directement traité avec l'administration pénitentiaire de Fresnes. On est passé par différents comités, des débats autour de notre message, la ligne éditoriale à respecter", a-t-il détaillé.
"Il y a eu une convention d'établie, il y a eu une liste d'épreuves qui a été validée. Résumer notre action par 'c'est un clud med', c'est totalement faux. On parle d'une demi-journée d'activité hors du commun", a-t-il poursuivi.
"Il faut savoir que l'ensemble des détenus qui étaient présents lors de ces événements étaient tous scolarisés. Il y en avait même un qui était en master, l'autre en BTS, il y en a un qui a repassé son bac. On voyait ça plutôt comme une récompense envers ces personnes-là qui sont sur le bon chemin", a justifié Enzo Angelo Santo. Le sujet est en tout cas devenu très politique car l'opposition, notamment d'extrême droite, ironise sur ses prisons "colonies de vacances".
