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Des lycéens font face aux manifestants de la "Manif pour tous", venus protester contre la "Journée de la jupe"
Crédit : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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C’est un face à face tendu. À Nantes, quelque 150 personnes de la "Manif pour tous" se sont heurtées à une centaine de lycéens, ce jeudi 15 mai.
Certains opposants ont faussement affirmé que l’académie avait demandé aux garçons de venir en jupe, à l’occasion de la journée de lutte contre le sexisme, prévue vendredi 16 mai.
Les manifestants de la "Manif pour tous" se sont positionnés en face de la sortie du lycée Clémenceau avec des banderoles "le gender c'est pas mon genre" et "non au gender".
Des personnes de la "Manif pour tous" étaient présents devant un lycée de Nantes
Crédit : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
En face, près d'une centaine de lycéens et une dizaine de jeunes socialistes ont scandé, dans une ambiance ponctuée de quelques bousculades, "pas de fachos dans les lycées", "fachos dehors" ou encore "égalité". Quelques œufs ont été lancés en direction des personnes se revendiquant de la "Manif pour tous" et des altercations parfois musclées ont eu lieu entre les deux camps.
VIDÉO - Journée de la jupe : la "Manif pour tous" face aux lycéens
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Acclamé par ses camarades, l'un des lycéens, juché sur un mur, s'est mis en jupe. "La journée de la jupe" prévoit de proposer aux lycéens - filles et garçons - qui le souhaitent, dans 27 lycées sur 220 dans l'académie de Nantes, de venir en jupe ou de porter un badge "non au sexisme" et de faire des débats sur les discriminations sexuelles, dans la vie quotidienne.
À Nantes, un lycée se met en jupe devant les manifestants de la "Manif pour tous".
Crédit : AFP PHOTO / JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Le but n'est pas de nier son identité sexuelle
Un lycéen
"On en arrive à des propositions déplacées, de mauvais goût, c'est pas le rôle de l'école d'aller sur des questions aussi personnelles", a indiqué la présidente de la "Manif pour tous" Ludovine de la Rochère. "Que les lycéens le fassent, le portent et s'en amusent c'est une chose, que l'Éducation nationale le relaie, je trouve que c'est totalement déplacé", ajoute-t-elle.
Du côté des lycées, "on peut manifester contre le sexisme sans avoir d'arrière-pensée de théorie du genre", s'est insurgé l’un des élèves. "On part du principe qu'il y a un sexisme très important dans nos lycées".
"Le port de la jupe est proposé aux garçons mais ça peut être un kilt écossais, un pantalon par dessous, le but n'est pas de nier son identité sexuelle", a-t-il ajouté.
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