"Jour de Colère" : une douzaine de manifestants, un policier blessé à Toulouse

Le collectif "Jour de colère" n'a attiré samedi 5 avril à Toulouse qu'une douzaine de manifestants dans un périmètre protégé par les CRS, ce qui n'a pas empêché des échauffourées d'éclater entre le service d'ordre et les "antifascistes" dont une dizaine ont été interpellés.

"Un fonctionnaire de police a été légèrement blessé à la tête par un jet de projectile" et "une dizaine de personnes" a été interpellée parmi les jeunes dits "antifas" dont le nombre a été évalué à 150, a dit une source policière. Les CRS "les bloquaient pour éviter des affrontements plus importants", a précisé cette source.

Sur la place du Capitole, le périmètre de la manifestation autorisée de "Jour de colère", délimité par des barrières métalliques, est resté quasiment vide. Seule une dizaine de manifestants y est entrée pour rejoindre les quatre jeunes filles qui tenaient les banderoles "Catholiques en colère" et "Non au gender".

Une petite douzaine de manifestants

Ils étaient moins nombreux que les membres du service d'ordre, hommes en noir au crâne rasé parfois cagoulé ou casqué, dont certains portaient les tee-shirts de la mouvance d'extrême droite "anti-antifa". Parmi les dizaines de personnes massées autour des barrières, des sympathisants de "Jour de colère" se mêlaient aux badauds, aux curieux et aux contre-manifestants mécontents, dans un climat tendu. Les policiers ont arrêté et parfois pourchassé des groupes mobiles d'"antifascistes" et "antihomophobes" qui tentaient d'approcher en criant "la police protège les fascistes" ou "fachos, hors de nos villes".

Les contre-manifestants ont couvert de leurs huées les discours des intervenants, tel l'avocat toulousain Pierre-Marie Bonneau, qui fustigeaient le mariage pour tous et la théorie du genre. Les manifestants ont appelé à "la résurrection de la France et de l'Occident", souhaitant "une révolution" autour des "nationalistes".