D'Alep à Versailles. Zeina Egho, réfugiée syrienne a relancé depuis la France la production traditionnelle du savon d'Alep avec son amie Albane Liger Belair. Elles ont fondé il y a deux ans leur savonnerie, Al Bara. La première est arrivée en France en 2012, fuyant la guerre dans son pays et les bombes qui commençaient à pleuvoir sur sa ville : Alep. La seconde est Versaillaise.
Le grand-père de Zeina Egho possédait une savonnerie traditionnelle. Une activité qu'elle a voulu relancer avec celle qui est devenue son amie. "Nos garçons se sont liés d'amitié à l'école et on s'est rendues compte que nous étions voisines", se remémore Albane Liger-Belair, qui était à l'époque directrice marketing d'une entreprise de conseil. Un métier, bien loin de l'univers du savon. Au départ, se lancer dans cette aventure n'est pas un choix facile pour la mère de famille Versaillaise mais "un beau projet et un moyen de concrétiser notre amitié", explique-t-elle.
Les deux femmes ont été épaulées dans la création de leur entreprise : "Des amis qui avaient des compétences dans le design, d'autres dans la comptabilité...On a fait une sorte de coworking", détaille Albane Liger-Belair. Pour Zeine Egho, l'idée d'Al Bara était de changer l'image des réfugiés. "Je voulais montrer à la France et à l'Europe que les Syriens ne viennent pas par choix. On veut travailler, nous y sommes pour rien si la guerre a éclaté dans notre pays", plaide la jeune femme.
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