INVITÉE RTL - "TikTok m'a poussée à vouloir mettre fin à mes jours", confie Maëlle sur les dangers des réseaux sociaux
"Je suis passée à l'acte plusieurs fois", raconte la jeune fille qui est venue témoigner avec sa mère dans "Focus Dimanche" de l'influence dramatique qu'a eu TikTok dans ses tentatives de suicide.
Sept familles ont décidé de porter plainte contre le géant TikTok. Elles accusent l'entreprise d'avoir dégradé la santé mentale de leurs filles et de les avoir poussées à se faire du mal, à se scarifier, s'automutiler. Deux d'entre elles se sont suicidées. Maëlle, elle, est la fille de Morgane. Elle a tenté de mettre fin à ses jours. Dans Focus Dimanche, elle a accepté de se confier.
À la question de ce que pouvait voir la jeune sur TikTok, elle répond qu'elle avait "d'abord des vidéos tristes, de musiques qui parlent d'états d'âme. (...) Les utilisateurs ont utilisé ces sons pour parler aussi de leur mal-être", se perdant dans une spirale infernale de culpabilité. "Je pouvais passer des heures dessus sans me rendre compte à quel point ça pouvait m'affecter", explique Maëlle.
Maëlle parle d'un "concours" à tout un tas de surenchères : "si tu tentes de mettre fin à tes jours, mais si tu ne vas pas à l’hôpital, ça ne marche pas", raconte-t-elle. Sa mère n'a pas vu les contenus, mais sa fille lui a raconté, bien plus tard. "Elle a probablement voulu me préserver de ce qu'elle avait vu", confie Morgane, sa maman.
"Je suis passée à l'acte plusieurs fois"
La jeune fille a totalement arrêté ces contenus le jour où elle a entendu parler à la radio du collectif dont fait partie sa mère.
Courageuse, Maëlle affirme que "TikTok m'a poussé à vouloir mettre fin à mes jours" car "sans cesse il y a des vidéos" sur la mort et le suicide. "Je suis passée à l'acte plusieurs fois par scarification ou par "voies médicamenteuses.
La jeune fille raconte avoir fait plusieurs allers-retours en hospitalisation, à raison de six mois sur deux ans et demi.
