Les inondations ainsi que la grève à la SNCF qui a débuté mardi 31 mai rendent les déplacements compliqués pour les usagers des transports en commun en Seine-et-Marne. Pour les usagers de la ligne D du RER, c'est la double peine. À Fontainebleau (Seine-et-Marne), seul un train sur trois circule sur cette ligne partiellement coupée par les inondations jeudi 2 juin. Prendre sa voiture sur les routes trempées n'est pas non plus une sinécure. "C'est un peu la galère, mais on va prendre son courage à demain", raconte Didier, qui doit se déplacer pour un rendez-vous à Pôle Emploi dans le XXe arrondissement de la capitale.
Devant les voies trempées, proches de la Seine, les assistants de la SNCF, reconnaissables avec leurs gilets rouges, distribuent les fiches horaires du trafic perturbé par la grève. Une situation qui a le don d'enrager Laurent, qui doit se rendre à Paris. "C'est tout à fait scandaleux. Je pense aux gens de Nemours, obligés de venir à Fontainebleau et qui en plus doivent affronter les grèves", s'énerve l'usager, qui souhaiterait davantage de solidarité de la part des syndicats. "La moindre des choses, c'était d'arrêter la grève. On a l'impression qu'ils ne se rendent pas compte ce qu'il se passe ici", poursuit-il.
Arrivée depuis le Loiret, Marylin attend sous une pluie battante sur le parking de la gare pour travailler à Paris, après un détour par Nemours de 30 kilomètres. "Je suis venu jusqu’ici en voiture et on me dit que le dernier train était à 8h pour Paris et le prochain est à 13h. C'est foutu", lâche-t-elle, résolue à rentrer chez elle.
La présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse (Les Républicains) a demandé sur Twitter aux agents de la SNCF en grève de suspendre leur mouvement, en raison "de la gravité de la situation pour les Franciliens", confrontés aux inondations.