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Photo de Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, le couple de policiers tués à Magnanville le 13 juin 2016
Crédit : AFP
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La question revient après chaque attentat : où enterrer les corps des auteurs d'attaques en respectant le droit, mais en évitant de faire des tombes un lieu de pèlerinage pour les aspirants jihadistes ? La famille de Larossi Abballa, qui a tué en juin dernier un policier et sa compagne à Magnanville, attendent une autorisation d'inhumation. Pour l'instant, personne ne veut accueillir la dépouille du terroriste. Le tribunal administratif de Versailles devait se prononcer ce jeudi 22 septembre sur la "question prioritaire de constitutionnalité" déposée par le maire de Mantes-la-Jolie (également dans les Yvelines), qui ne veut pas de la dépouille du meurtrier.
Plus qu'une question juridique, c'est une question morale et d'ordre public qui se pose aujourd'hui. Jean-Pierre Gorges, le député-maire de Chartres, a lui aussi refusé d'accueillir le corps d'Ismaël Omar Mostefaï, l'un des auteurs du massacre du Bataclan à Paris (aujourd'hui enterré à Thiais, dans le Val de Marne). Il comprend et soutient la démarche de son homologue de Mantes-la-Jolie.
Il faut étudier toutes les procédures, parce qu'on peut toujours s'en sortir
Jean-Pierre Gorges, maire de Chartres
"Il faut d'abord bien vérifier qui fait la demande d'inhumation : l’institut médico-légal (comme c'était le cas à Chartres) ou la famille", précise d'entrée Jean-Pierre Gorges. Même si Larossi Abballa répond aux critères légaux pour être inhumé à Mantes-la-Jolie, l'édile de Chartres appelle la municipalité mantaise à "étudier toutes les procédures, parce qu'on peut toujours s'en sortir". Il l'invite à "prendre un arrêté disant que cela met du danger sur la ville".
"D'abord, cela stigmatise les musulmans", argue Jean-Pierre Gorges, qui explique que les membres de cette communauté de sa ville "ne souhaitaient pas que Mostefaï soit enterré à Chartes". Il met aussi en garde contre le risque que le lieu d'inhumation devienne un lieu de pèlerinage. "Je vais proposer un texte qui va modifier la situation actuelle et permettre à un maire de s'opposer, pour des questions de sécurité, à ce qu'on inhume quelqu'un qui a fait un acte terroriste contre son pays".
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