Hyperactivité : les 3 symptômes pour détecter un trouble du déficit de l'attention chez l'enfant
ÉCLAIRAGE / REPLAY - La Haute autorité de santé veut aider à améliorer le diagnostic du trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
La Haute autorité de santé publie ce jeudi 12 février un ensemble de recommandations notamment destiné aux professionnels de santé et de l'éducation afin de mieux détecter les troubles du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
La Haute autorité de santé répertorie 3 symptômes-clés pour repérer ce trouble qui n'est pas une maladie et qui affecte 3 à 5% des élèves. L'enfant souffrira d'un trouble de la concentration et éprouvera des difficultés à écouter ainsi que des soucis d'apprentissage de la lecture et de l'écriture.
Une influence sur les parents et l'enfant
Il fera preuve d'une impulsivité excessive ainsi que d'une hyperactivité l'empêchant de tenir en place et relevant de l'agitation permanente. Ces éléments doivent permettre d'améliorer le diagnostic du TDAH, qui s'avère très handicapant pour l'enfant et sa famille.
Selon le pédopsychiatre Jean Chambry, ce trouble "a une véritable répercussion dans le quotidien de la vie de l'enfant. Les parents, dans un premier temps, pensent qu'ils sont des mauvais éducateurs. C'est d'ailleurs le discours qui leur est généralement renvoyé. Dans un premier temps, ils se culpabilisent et n'arrivent pas à comprendre pourquoi ils n'arrivent pas à entraîner un processus de changement".
Améliorer le diagnostic
Pour ne pas laisser les parents seuls face à leurs questions et éviter une errance thérapeutique, c'est aux médecins généralistes d'agir en priorité. "Le rôle des médecins généralistes est un rôle de repérage et d'identification afin de permettre à la fois d'éviter les sur-diagnostics et d'éviter les diagnostics trop tardifs, qui sont péjoratifs pour la qualité et l'efficacité de la prise en charge", explique le Dr Cédric Grouchka de la Haute autorité de santé.
Il faut attendre l'âge de six ans pour être totalement sûr du diagnostic. Une fois posé, il faut quatre ans pour le guérir, avec un suivi adapté et parfois un traitement.
