Qu'est-ce qui pousse une femme à porter un enfant pour une autre ? Ses motivations sont-elles financières ? Pour répondre à cette question, RTL est allé à la rencontre de Sandrine Levy. À 42 ans, cette française ultra-dynamique résidant en Floride a déjà porté trois enfants pour autrui.
Mère de deux adolescents, il faut déjà avoir eu des enfants pour devenir mère porteuse, elle a aidé deux couples hétérosexuels infertiles puis, cette année, un couple homosexuel français. La naissance du petit garçon a eu lieu au mois de mai.
J'adore être enceinte. Je suis de bonne humeur. Ça me plaît de sentir le bébé bouger.
Une mère porteuse française résidant en Floride
"J'adore être enceinte. Je suis de bonne humeur. Ça me plaît de sentir le bébé bouger. Comme je ne voulais plus d'enfant, c'est pour moi tout bénef. Je n'ai eu aucun travail à faire sur moi-même. Ce n'était pas mon enfant. C'était aider des gens à devenir parent. J'étais très heureuse de les voir avec leur bébé dans les bras. Et surtout de rentrer chez moi sans voir de nuits blanches avec le bébé qui crie et des couches à changer", confie-t-elle.
"C'est comme si c'était les enfants d'amis", précise Sandrine qui n'a effectivement aucun lien de sang avec le bébé. La mère génétique est une américaine anonyme qui a fait un don d'ovocytes.
Arrive alors la question que tout le monde finit par lui poser. Combien a-t-elle touché pour cette grossesse ? La réponse : à peu près 16.000 euros. Mais pour Sandrine, l'essentiel est ailleurs. "Si on n'a pas un quelconque désir personnel de porter un enfant pour autrui, tout l'argent du monde ne peut pas vous convaincre. Surtout quand vous connaissez le procédé en détail et tout ce que ça implique", assure-t-elle. La GPA implique effectivement un lourd protocole médical avec des piqûres.
Si on n'a pas un quelconque désir personnel de porter un enfant pour autrui, tout l'argent du monde ne peut pas vous convaincre
Une mère porteuse française résidant en Floride
Mais Sandrine reconnaît cependant que le marché des mères porteuses a de quoi inquiéter. Certaines agences spécialisées proposent 35.000 euros à des mères porteuses pour faire face à la demande qui explose. Les couples français demandeurs seraient ainsi quatre fois plus nombreux qu'il y a dix ans.
Aussi Sandrine suit-elle le débat qui agite la société française, dernière illustration dimanche avec les cortèges parisien et bordelais de la Manif pour tous, avec attention. Elle se dit choquée par l'association que font les manifestants entre la GPA et l'homosexualité. La plupart de ceux qui font appel à la GPA sont des couples hétérosexuels infertiles.
"Je ne comprends pas la polémique. C'est un accord qui est passé entre des personnes qui se mettent tous ensemble pour créer une vie et transformer un couple en parents. Je trouve qu'il n'y a rien de plus beau. On est aux États-Unis, l'un des pays les plus religieux, et la GPA est autorisée", s'étonne-t-elle, indiquant comprendre que la France ne soit pas encore prête mais pas que les enfants nés de la GPA ne soient pas reconnus par l'État.
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