Les syndicats de l'équipementier GM&S seront ce lundi 23 octobre à l'Élysée. Reçus par deux conseillers d'Emmanuel Macron, ils vont se réunir autour de l'épineuse question des primes supra-légales à l'indemnité de licenciement des 156 salariés.
Selon les syndicats, les indemnités légales proposées aux salariés de GM&S se montent aujourd'hui à environ 15.000 euros par personne licenciée. Mais pour eux, cette indemnité est nettement insuffisante. Notamment pour ceux qui ont plus de 30 ans de présence dans l'usine. Jean-Marc Ducourtioux, délégué CGT de GM&S affirme au micro de RTL que "les salariés ne sont pas en cause", avant d'ajouter que si la situation en est arrivée là, ' c'est à cause de patrons voyous".
Les syndicats souhaitent donc des primes supra-légales et demandent en moyenne 75.000 euros de prime supra légale par employé. Elles doivent être payées normalement par le repreneur GMD. Ils justifient ce montant notamment par les difficultés que vont avoir les salariés licenciés à trouver du travail. "Nos avocats et nos experts ont été refusés à l'Élysée" déplore Jean-Marc Ducourtioux, qui aurait préféré être dans les meilleures dispositions pour discuter avec le gouvernement.
Les constructeurs PSA et Renault, qui auraient pu aider GMD à financer cette clause supra-légale, ont refusé. Ils avaient pourtant dit oui en 2014, lors d'un plan précédent, dans lequel chacun des 33 salariés de GM&S licencié était parti avec 30.000 euros en plus.
Les salariés ont déposé vendredi 20 octobre un recours en annulation du plan social devant la justice. Et selon l'avocat, cela permettra "d'ouvrir d'autres portes aux salariés qui souhaiteraient contester leur licenciement devant le conseil des prud'hommes".
"Ce n'est pas monsieur Macron qui a sauvé notre entreprise (...), ce qu'on lui demande c'est qu'il fasse plus que l'ancien gouvernement" affirme Jean-Marc Ducourtioux. Les salariés de GM&S et plusieurs élus avaient manifesté le 4 octobre à l'occasion de la visite du chef de l'État à Égletons (Corrèze) et s'étaient opposés aux forces de l'ordre. Le président avait critiqué ce jour là, en aparté, "ceux qui foutent le bordel" au lieu de chercher un poste dans une entreprise du département, des propos critiqués par la gauche et la CGT.
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