Très lourd bilan provisoire à Paris. Au moins 120 personnes ont été tuées dans des attaques terroristes perpétrées, vendredi 13 novembre, dans plusieurs lieux très fréquentés de la capitale. Plus de 200 personnes sont blessées dont 80 dans un état grave. Il s'agit des attentats les plus meurtriers de l'histoire à Paris, le scénario que les services de renseignement redoutaient. Le point sur la situation à 6 heures du matin.
Les attentats ont fait au moins 120 morts, a confirmé Matignon, dont au moins 82 dans l’attaque du Bataclan d’après une source judiciaire. Les autorités se refusent à un bilan définitif. En effet, on dénombre plus de 200 blessés dont 80 seraient dans un état grave.
Rue de Charonne, à la terrasse du bar La Belle Équipe, 19 personnes ont été tuées, 14 blessés étaient en urgence absolue. Rue de la Fontaine-au-Roi, 5 personnes ont trouvé la mort, et 8 blessés sont en urgence absolue. Enfin, rue Alibert, entre le bar Le Carillon et le restaurant Le Petit Cambodge, entre 12 et 14 victimes ont été relevées, tandis que 10 blessés étaient en urgence absolue.
Huit terroristes sont morts, dont sept en se faisant exploser. Quatre de ces assaillants sont morts dans la salle de concert du Bataclan, dont trois en actionnant une ceinture d'explosifs, le dernier étant tué lors de l'assaut de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI). Au Stade de France, trois kamikazes sont morts, un autre boulevard Voltaire, a détaillé la source. Par ailleurs, un mort a été relevé boulevard Voltaire. Aucun policier n’a été tué.
Le groupe américain Egles of Black Metal jouait dans une salle comble au Bataclan. 1.500 personnes étaient dans la salle de concert situé dans le 11e arrondissement de Paris. Au moins quatre assaillants, visages découverts, ont pénétré dans la salle peu après 21h30 en criant "Allahou Akbar". Ils ont ouvert le feu avec des armes automatiques, dont une kalachnikov.
Certains spectateurs sont parvenus à s'échapper de la salle, mais les terroristes se sont barricadés avec des centaines d'otages. Selon des témoins, les terroristes auraient clairement fait allusion aux frappes françaises en Syrie. "Je les ai clairement entendu dire aux otages 'C'est la faute de Hollande, c'est la faute de votre président, il n'a pas à intervenir en Syrie'. Ils ont aussi parlé de l'Irak", aurait expliqué l'un d'entre eux.
Le RAID et la BRI ont donné l'assaut peu avant une heure du matin. Après une demi-heure d'assaut, quatre assaillants sont morts, dont trois en activant leur ceinture d'explosifs. Mais le bilan est terrible, on évoque une centaine de morts et des blessés très graves.