Vers 2004-2005, dans le quartier des Buttes-Chaumont, Chérif Kouachi fait partie d'un groupe qui gravite autour d'une sorte de gourou. Son nom est Farid Benyettou. Il officie à la mosquée de la rue de Tanger, où il exhorte les jeunes gens à partir combattre en Irak contre les américains. C'est à ce moment là que Chérif Kouachi s'initie au maniement des armes, du moins sur des croquis, en prévision d'un départ pour l'Irak. Le voyage n'aura pas lieu : la brigade antiterrorisme interpelle en janvier 2005 le prédicateur Benyettou, ainsi que Chérif Kouachi.
Ce dernier va passer trois ans en prison, se radicaliser et entraîner dans son sillage son frère aîné Saïd. En 2013, un autre disciple du prédicateur Benyettou avait assassiné deux personnalités politiques tunisiennes.
Il est "jusqu'à la caricature, le profil type du jeune français délinquant, issu des cités, radicalisé en prison", explique Elisabeth Fleury qui a enquêté sur la personnalité de Chérif Kouachi. Il connaît ses premiers déboires avec la justice à 18-19 ans, lorsqu'il est "un petit gamin 'branquignole', à moitié livreur de pizza, à moitié fumeur de joints". Lorsqu'il se fait interpeller en 2005, c'est un soulagement pour lui car il était "mort de trouille" à l'idée de partir en Irak.
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