Devenue un symbole de la lutte contre les déserts médicaux en France, la maternité de Die dans la Drôme va devoir fermer ses portes le 31 décembre prochain. Philippe Leeuwenberg, président du collectif qui se bat pour éviter cette fermeture, a vu son dernier recours rejeté par le tribunal administratif de Grenoble.
Concernant un potentiel appel de la décision de justice, Philippe Leeuwenberg pose la question : "Est-ce vraiment la peine de faire appel ? Le déménagement a déjà commencé, la situation est compliquée", témoigne-t-il. "Une femme vient d'accoucher avec les bruits de perceuses". Cela faisait plusieurs années que l'Agence Régionale de Santé (ARS) affirmait que la maternité n'était plus aux normes, et Philippe Leeuwenberg le concède : "En effet, il manquait de pédiatres, mais si l'ARS avait eu la volonté de la mettre aux normes, on aurait pu la mettre aux normes parce qu'on avait des candidats".
Selon Philippe Leeuwenberg, "c'est un problème de volonté politique de l'ARS, le personnel, on pouvait le trouver". Il déclare que la fermeture de la plus petite maternité de France va ouvrir un problème : celui de l’éloignement de certaines femmes à ce type de services médicaux. "Des femmes se retrouvent à deux heures de la première maternité (...) au-delà de 45 minutes, on multiplie par deux les risques de complication après la naissance", explique-t-il.
Et d'ajouter : "Il va falloir des lois. Mettre un peu plus de démocratie dans le système de santé, parce aujourd’hui, c'est l’opacité la plus totale".
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