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Faire des UV : pourquoi c’est dangereux
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Notre pâleur hivernale peut nous pousser à courir dans la première cabine de bronzage à proximité pour retrouver un teint hâlé. Cette envie est pourtant à proscrire, comme nous l’explique une dermatologue.
"C’est très simple : il ne faut jamais faire d’UV", martèle d’emblée le Dr Claudine Blanchet Bardon, dermatologue à Paris, en charge de la journée nationale de lutte contre le cancer de la peau. "Je n’en démords pas. C’est dangereux, parce que d’une part, ça casse la peau, et ça provoque un vieillissement cutané précoce. S’ils ont envie d’être des petits vieux très vite…", ajoute-t-elle, rappelant que les mineurs n’ont pas le droit de mettre les pieds dans les centres de bronzage. 3,5% des personnes de 15 à 75 ans déclarent pourtant avoir fait au moins une séance au cours des 12 derniers mois, selon un sondage réalisé par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) en 2010.
Un lien établi entre UV et cancer de la peau
Les UV artificiels peuvent favoriser l’apparition du cancer de la peau, prévient le site du Ministère de la Santé. Ils sont responsables chaque année de 100 à 350 nouveaux cas très dangereux, selon le BEH.
"Les UV artificiels sont plus nocifs que les rayons du soleil, car le spectre solaire n’est pas respecté", explique le Dr Blanchet Bardon. En clair, celui-ci est composé des UVA, UVB et UVC. Or, les centres de bronzage ne proposent que des UVA, qui colorent la peau. Sans UVB, la peau ne s’épaissit pas pour se protéger du soleil. Les UV artificiels ne préparent donc pas du tout la peau à une exposition au soleil : “Au contraire, on double l’exposition !”, s’irrite le Dr Blanchet Bardon.
Deux fois plus de risque de cancer chez les moins de 23 ans
Plus on est jeune, plus on est vulnérable : si on est familier des UV artificiels, le risque de développer un cancer de la peau double lorsque l’exposition a lieu avant 23 ans, selon une étude réalisée par le Journal Américain Officiel des Pédiatres, en 2014.
Par ailleurs, plus on commence les UV tôt, plus on est susceptible d’en devenir accro : "Les UV font sécréter des endorphines, qui sont les hormones du plaisir", explique la dermatologue, vice-présidente du Syndicat National des Dermatologues-Vénérologues, "Quand on commence tôt, il y a des risques que cela devienne une toxicomanie", dit-elle, évoquant en comparaison l’addiction à la cigarette ou à la drogue.
Réguler plutôt qu’interdire
"Nous ne devons pas les interdire, mais si le gouvernement décide de le faire, nous applaudirons", concède la dermatologue. Elle plaide pour "la régulation au niveau de la publicité et de l’installation des commerces" et la suppression de "tous les abonnements et séances supplémentaires offertes", pour moins donner envie aux gens d’y aller et surtout, d’y retourner.
"Après 16 ans de travail intensif de notre part, j’ai l’impression qu’on a touché le conscient des gens et que le nombre de commerces de soleil a diminué", estime le Dr. Blanchet Bardon. En France, on compte 15.600 cabines de bronzage pour 600 centres dédiés, selon le chiffre communiqué par le Syndicat National des Professionnels du Bronzage en Cabine, en 2012.
De son côté, le Ministère de la Santé avoue noir sur blanc que les contrôles effectués en son nom dans les centres de bronzage “ne prétendent pas éliminer les risques pour la santé inhérents à la pratique du bronzage artificiel”. Ailleurs, le Brésil et plusieurs États de l’Australie ont interdit les UV.
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