"Et si le silence était en train de devenir un plaisir de riche ?", s'interroge Guillemette Faure

"Je me souviens, dans les années 1980, de la première élève qui est arrivée au collège avec un Walkman. C’était un Sony, il venait des États-Unis, et on disait que ça coûtait 1.000 francs. Waouh !", raconte Guillemette Faure. "Je pensais à elle l’autre jour, et je me demandais si elle avait acheté un casque anti-bruit", poursuit-elle. "Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les très riches - qui autrefois avaient un son d’avance, et maintenant que le son de qualité est partout - s’achètent du silence", analyse la journaliste.

Elle explique que les entreprises du secteur du luxe, "quand elles travaillent sur les objets connectés de l’avenir, ne cherchent plus à produire les plus beaux sons possibles, mais à préserver les plus beaux silence". Même les fabricants de voiture haut de gamme, et même de yacht, promettent tous des systèmes anti-bruit.

"Dans un monde bruyant, le silence est un attribut du pouvoir", décrypte Guillemette Faure. "Sur certaines compagnies aériennes, on peut payer pour avoir droit à un casque anti-bruit : pas bête, ces entreprises qui vous font payer pour supprimer le bruit qu’elles génèrent. Il fallait y penser !", s'amuse-t-elle. À ses yeux, "se couper du bruit ambiant c’est entrer chez les riches".

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13/12/2025 à 09:42 - 04m00s