Le professeur de mathématiques de Villemoisson-sur-Orge (Essonne) qui a été mis en examen pour agression sexuelle sur mineur et détention d'images pédopornographiques avait déjà été jugé pour des faits similaires. Il a été révélé, vendredi 19 février, que l'enseignant avait été condamné en 2006 pour agression sexuelle sur mineurs en Grande-Bretagne. Ces faits se sont produits lorsqu'il encadrait un camp d'été. Il avait alors purgé une peine de quinze mois sur le territoire britannique et n'avait plus le droit d'exercer auprès d'enfants.
À son retour en France le 9 mars 2007, il était pourtant passé devant une commission administrative disciplinaire. Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, l'explique au micro de RTL : "En 2007, cette commission administrative paritaire avait conclu à l'unanimité de ses 35 membres à l'absence de sanction ayant constaté que "la matérialité des faits reprochés à cet enseignant était sujette à caution et que le doute devait lui profiter. Cet enseignant a donc été réintégré et a continué à enseigner. Cela m'est intolérable."
C'est donc, semble-t-il, en connaissance de cause que l'Éducation nationale a laissé ce professeur retourner devant des élèves, insiste Najat Vallaud-Belkacem. "Cet aveuglement devant des faits aussi graves ne peut rester sans suite. C'est pourquoi j'ai pris la décision de diligenter immédiatement une enquête administrative qui devra faire la lumière sur la responsabilité de chacun et je prendrais bien évidemment le cas échéant les sanctions qui s'imposent".
À ce stade, rien ne permet de dire que des élèves du collège où il enseignait ont été victimes de ce professeur dont le portable, qui contenait plusieurs milliers d'images et vidéos pédopornographiques, a été retrouvé par des jeunes.
Cette nouvelle affaire intervient cinq mois après la publication d'un décret permettant de vérifier le casier judiciaire de tous les agents publics en contact avec les mineurs, enfants et adolescents. À l'Éducation nationale, cela représente 900.000 personnes. Les académies avaient fourni les noms de tous ces fonctionnaires à la justice sans exception. L'objectif est de sanctionner toutes les infractions graves en relation avec des mineurs : violences, attouchements, viols, pédopornographie. La logistique devait se mettre en place dès le début de l'année 2016.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.