Des dizaines de milliers de femmes étaient descendues dans les rues, indignées par l'affaire de la "meute". Le gouvernement espagnol les a entendues. Il va proposer une réforme du code pénal pour introduire la notion de consentement explicite, a annoncé, mardi 17 juillet, la vice-présidente Carmen Calvo.
Comme c'est le cas en Suède depuis le 1er juillet, la législation criminalisera tout acte sexuel qui n'aura pas été explicitement consenti. Des telles lois existent déjà en Grande-Bretagne ou au Canada. "Si une femme dit non, cela veut dire non. Et si elle ne dit pas oui, cela veut dire non", a rappelé Pedro Sanchez, le chef du gouvernement espagnol, lors de sa prestation de serment devant le Parlement lundi, rapporte El Pais.
"C'est ainsi que seront préservés son autonomie, sa liberté, les respect à sa personne et sa sexualité", a ajouté Carmen Calvo, vice-présidente et ministre de l'Égalité. S'inspirant de la législation suédoise, cette modification de la loi vise à lever l'ambiguïté autour de la question du consentement dans les affaires de viol.
Au mois d'avril, des dizaines de milliers de personnes ont protesté contre le jugement qui a disculpé cinq hommes, qui se surnommaient la "meute", et étaient accusés d'avoir violé une jeune femme pendant les fêtes de la San Fermin, à Pampelune, en 2016. Ils avaient finalement été condamnés à neuf ans de prison pour "abus sexuel", provoquant l'indignation dans tout le pays.
Ces manifestations ont secoué toute l'Espagne, et ont fait émerger des revendications féministes, avec des slogans comme "No es no" ("Non, c'est non") ou "Yo Te Creo" ("Moi je te crois".
Des appels s'étaient alors multipliés en faveur d'un durcissement du code pénal espagnol, qui stipule qu'il doit y avoir "intimidation" ou "violence" pour que le chef d'accusation puisse être retenu. Après la modification de la législation, tout acte sexuel sans consentement explicite, même en l'absence de menace ou de violence, sera considéré comme un viol.
Virginia Gil, directrice de la fondation Aspacia, qui lutte contre les violences faites aux hommes, reste prudente quant à cette évolution de la loi, rapporte Le Monde. "Ce sera une avancée s'il y a un règlement général de ce type de violences", commente-t-elle, estimant qu'en l'absence de précision, il est impossible de dire si la loi sera protectrice avec les victimes.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte