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Éric Cheysson, invité de RTL
Crédit : Paul Guyonnet / RTL.fr
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Les deux bébés siamois guinéens ont été séparé à l'hôpital Necker. Le président de l'association "Chaîne de l'Espoir" revient sur cette opération exceptionnelle d'une pathologie qui concernerait aujourd'hui 11 adultes vivants. Celui qui a été les chercher en Guinée pour les amener à l'hôpital parisien se réjouit de l'état de santé de Boubacar et Hassan, qui vont désormais très bien.
Ils reviennent cependant de loin. "Je vous rappelle que la Guinée c'est un de pays les plus pauvres, zone Ebola. Refusés en Tunisie, refusés à Dakar, refusés en Afrique du Sud, et puis un appel à la "Chaîne de l'Espoir" de l'ambassade de France, et l'histoire se met en route", résume Éric Cheysson. Réunis par le foie et partageant une partie d'intestin commune, ce qui les reliait a été coupé. "Cette opération a nécessité un savoir faire anesthésique, chirurgicale et de réanimation absolument incroyable", ajoute le président de l'association "Chaîne de l'Espoir" sur une opération comportant un risque mortel. Il lance un grand coup de chapeau à l'assistance publique, qui vit des "moments difficiles".
Vous avez dit le mot choix, il est très dur, c'est une sélection
Éric Cheysson, président de l'association "Chaîne de l'Espoir"
Un cas très heureux, qui ne doit cependant pas faire oublier des choix très durs qui doivent être pris, l'association ne pouvant pas aider systématiquement tous les enfants en difficulté. "Vous avez dit le mot choix, il est très dur, c'est une sélection. C'est une étude médicale, chirurgicale, il y a un comité tous les jeudis où on choisit : on dit oui pour celui-ci, non pour ceux-là", explique le président de l'association qui oeuvre pour offrir un accès aux soins et à l'éducation aux enfants démunis.
Au CHU de Donka (Guinée), frappé par Ebola, je vous assure que c'est abominable
Éric Cheysson, président de l'association "Chaîne de l'Espoir"
Un choix qui s'impose face à un constat économique difficile, qui ne permet pas de répondre à tous les besoins de l'association. "Au CHU de Donka (Guinée), frappé par Ebola, je vous assure que c'est abominable. J'ai été dans le bloc opératoire. Manque de chance il n'y avait plus de lumières, manque de chances il n'y a pas de bistouri électriques, manque de chance il n'y a pas de scopes, manque de chance il n'y a pas de respirateurs", déplore celui qui est aussi chef du service de chirurgie vasculaire et thoracique au centre hospitalier René Dubos de Pontoise.
Boubacar et Hassan ont été sauvés par les donateurs anonymes de l'association, qui ont permis de financer les coûts. "Ils sont aussi une grande symbolique d'une Afrique, permettez-moi de le dire, qui est quand même très abandonnée" se désolé le président de l'association.
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