L'ouverture de l'EPR de Flamanville est encore retardée de deux ans. L'échéance avait déjà été décalée à 2018 avant d'être repoussée à 2020 à la demande d'EDF. Quelle raison à cela ? "Il y a des problèmes sur ce chantier inhérents au fait que l'EPR est la tête de série d'une nouvelle génération de réacteurs", explique Francis Sorin, conseiller à la Société Française d'Énergie Nucléaire SFEN, à RTL.
C'est une réalisation inédite pour laquelle il n'y a pas de référence. Les références sont celles de la 2ème génération de réacteurs qui ont des systèmes à peu près comparables à celle de l'EPR mais ce dernier diffère beaucoup. "Quand on a engagé la construction de l'EPR en 2008, il y avait 10 ans que l'on n'avait pas construit de centrale nucléaire dans notre pays, indique Francis Sorin qui souligne un "manque d'entraînement" côté français. "C'est comme en sport, quand on manque d'entraînement, on est moins performant."
L'EPR comporte également des aménagements sophistiqués en matière de sécurité. "Les normes de sécurité sur l'EPR sont très importantes. Elles répondent aux demandes conjuguées de deux autorités de sûreté nucléaire qui sont les plus sévères dans le monde, celles allemande et française." Combien vont coûter ces retard ? Francis Sorin est honnête, cela va entraîner de sérieuses dépenses. "Qui dit retard dit coûts renchéris, cela risque de coûter dans les 9-10 milliards de d'euros."
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