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L'avocate Gisèle Halimi, en compagnie de l'actrice Delphine Seyrig, le 11 octobre 1972, lors du procès de Marie-Claire Chevalier, poursuivie pour avoir avorté
Crédit : MICHEL CLEMENT / AFP
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En 1972, le nouveau code postal arrive. Cinq chiffres à reporter désormais sur les enveloppes et les cartes postales. Personne n'y comprend rien. Mais c'est vers un tribunal des enfants que se tournent les regards. Avec ce 11 octobre, un procès pour l'histoire. Elle s'appelle Marie-Claire. Elle avait 16 ans quand elle est tombée enceinte, violée par un garçon de son lycée. Elle ne voulait pas voir son ventre grossir alors elle s'est réfugiée auprès de sa mère, Michelle, employée à la RATP, qui a pris en main la destinée de sa fille et explique pourquoi sur RTL : "Elle ne comprenait pas ce qui lui est arrivé. On ne peut pas demander à une enfant de 16 ans d'élever un enfant, ce n'est pas possible. Par conséquent, il n'y avait qu'une solution."
Deux femmes, des collègues de travail, ont aidé Michelle à faire avorter Marie-Claire. Un crime aux yeux de la loi. Le procès de Bobigny est celui de l'avortement. Il déchaîne les passions. Enflamme les débats. L'actrice Delphine Seyrig s'invite sur les plateaux. Le procès n'a pas encore démarré que Marie-Claire est déjà un symbole. Celui du droit à l'IVG, l'interruption volontaire de grossesse. La justice veut punir Marie-Claire. C'est le moment ou jamais d'inverser la marche du temps...
Était-ce un signe ? Deux mois avant le procès, une Parisienne de 18 ans, Anne Chopinet, est la première femme à être reçue à Polytechnique. Une victoire des femmes. Elles font l'époque. De quoi conforter celles qui défendent Marie-Claire. Et la première d'entre elles, la jeune avocate Gisèle Halimi.
Un procès à grand spectacle, même s'il se tient à huis clos. Il est bref. Marie-Claire est relaxée. Un peu dépassée par ce qui lui arrive. Le procès de la mère et de ses deux amies aura lieu un mois plus tard. Les poursuites abandonnées. La vielle loi de 1920 sur l'avortement chancelle. Le Président Pompidou a entendu la clameur. Trois ans après le procès, la loi Veil sur l'IVG était votée. Une jeune fille de 16 ans qui n'avait que les rêves de son âge venait sans le savoir de changer le destin des femmes.
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