Elle combat les standards de beauté en photographiant des jeunes femmes à travers le monde

Mihalea Noroc est une photographe roumaine. À 30 ans, elle a déjà visité plus de soixante pays, équipée de son sac à dos et de son appareil photo, peut-on lire sur son site officiel. Elle a décidé de mettre à profit son amour du voyage pour photographier des jeunes femmes à travers le monde. Elle compile ses photos dans un projet intitulé The Atlas of Beauty.

Son idée ? "De l’Europe occidentale aux tribus africaines, de Rio de Janeiro à la Chine, j’essaie de capturer dans mes photos des visages naturels et diversifiés", explique-t-elle. Pour alimenter The Atlas of Beauty, elle a déjà parcouru 37 pays en y passant toutes ses économies, et poste ses clichés sur sa page Facebook.

Le contexte des photos expliqués

Mihalea Noroc explique parfois dans quel contexte elle a pu rencontrer ces modèles d’un jour : "Il y a quelques mois, j’entrais dans la jungle amazonienne en Équateur. Dans une tribu Kichwa, dont les coutumes datent d’il y a plusieurs centaines d’années, je suis tombée sur une jeune femme très expressive. Elle a revêtu sa robe de mariage (oui, il s’agit de sa robe de mariée) qu’elle avait portée à ses 15 ans (oui, les gens de cette tribu peuvent se marier à cet âge) et m’a laissée la prendre en photo dans sa cour. En fait, en Amazonie, toute la jungle est votre cour."

Ici, Mihalea Noroc en dévoile plus sur Maria Jose, croisée dans le désert chilien : "J’ai rencontré Maria Jose dans l’endroit le plus sec de la Terre : le désert Atacama au Chili. Elle voyageait avec un sac à dos, dormant dans une tente, fabriquant des objets décoratifs avec du papier, qu’elle vendait ensuite. [...] Marie Jose est étudiante et apprécie la liberté accordée par ces voyages en solitaire seulement pendant les vacances. Elle est originaire du Venezuela, mais a emménagé avec sa famille au Chilli il y a quelques années."

La beauté revient à sauvegarder son origine et sa culture

Mihalea Noroc

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"Selon moi, la beauté revient à sauvegarder son origine et sa culture. D’être naturelle, sincère, authentique, particulière, pas forcément à la mode ou maigre", explique la photographe, qui arbore une coupe au bol originale.

Son but est de former un témoignage des différentes formes de beauté existantes : "Peut-être que dans cinquante ans, toutes les femmes autour du monde s’habilleront et agiront de la même manière. J’espère que mon projet restera un témoin des cultures et traditions de mon époque."

Mihalea Noroc ne compte pas en rester là. À bout de ressources, elle appelle les internautes à lui faire un don, pour qu’elle puisse continuer The Atlas of Beauty : "Mon but est de continuer pendant plusieurs années et d’étudier la beauté dans tous les pays du monde, si possible, et faire de cet Atlas un projet mondialement connu et une inspiration pour toutes les femmes essayant d’être elles-mêmes."