Les écoliers français sont des cancres en orthographe. C'est le constat de l'étude publiée mercredi 9 novembre par le ministère de l'Éducation nationale qui, à plusieurs années d'écart, fait plancher les élèves sur la même dictée.
Le texte, qui date de 1987, a été dicté en 2015 à des élèves de CM2 et les résultats sont assez inquiétants. Les écoliers ont fait en moyenne 17,8 erreurs alors qu'ils n'en faisaient que 14,3 en 2007 et 10,6 en 1987. Une tendance qui illustre bien que, non seulement les résultats ne s'améliorent pas, mais ils s'empirent. La Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), qui pilote cette étude, a identifié que l'essentiel des difficultés provient de la non-application des règles grammaticales, comme, par exemple, l'accord entre le sujet et le verbe.
"Les différences de niveau restent très marquées par l'origine sociale des élèves, le nombre d'erreurs moyen étant plus faible chez les élèves issus d'un milieu social plus favorisé", indique l'étude. Mais l'orthographe des élèves de tous les milieux sociaux se détériore. Car les enfants de "cadres et professions intellectuelles supérieures" font en moyenne deux fois plus d'erreurs en 2015 (13,2) qu'en 2007 (6,6). De même pour les enfants d'ouvriers qui font, eux, en moyenne 19,2 erreurs en 2015 contre 17,4 en 2007.
En réaction à cette étude, la ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, s'est montrée rassurante : "Cette évaluation porte sur des enfants qui ont commencé leur école primaire en 2010, avant l'entrée en vigueur des nouveaux programmes de français en cette rentrée 2016", a-t-elle avancé.
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