ÉDITO - Ponts de mai : "Faire l'école buissonnière, il ne faut pas le banaliser", souffle Thomas Despré

Avec les fameux ponts du mois de mai qui chevauchent les jours fériés des jeudis 1er et 8 mai, il est possible, en ne posant qu'une journée à chaque fois, de s'offrir un week-end de quatre jours. Cette particularité du calendrier n'est pas passée inaperçue chez les hôteliers et les responsables des campings, à tel point que certains d'entre eux vont carrément jusqu'à inciter leurs clients à faire louper l'école à leurs enfants.

Si vous tombez sur le site internet d'une chaîne de mobil-homes implantée partout en France, vous ne pouvez pas passer à côté. Juste en dessous du module pour réserver un séjour se trouve un grand sur lequel est indiqué "une excuse toute prête pour faire les ponts avec nous". En cliquant, vous tombez sur un générateur de mots d'excuses. Vous saisissez le prénom de votre enfant et le motif de son absence et on vous décerne une attestation toute trouvée. 

Une intention qui interroge

Si cette démarche peut paraître volontairement humoristique, c'est l'intention qui interroge. Le fait de banaliser l'absence un vendredi. Parce qu'on risque de choquer, on va quand même rappeler une évidence. L'école est obligatoire du lundi au vendredi, y compris pendant les ponts du mois de mai, y compris lorsqu'il fait un grand soleil. Et que non, les congés en dehors des vacances scolaires ne sont pas autorisés, sauf dérogation exceptionnelle. 

Louper une journée de classe n'est jamais anodin, ni pour un élève, ni pour un professeur qui doit composer parfois avec une classe à moitié vide. Non, faire l'école buissonnière, ce n'est pas drôle et il ne s'agit pas de le banaliser. Un point, c'est tout.

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