Écriture inclusive : l'Académie française dénonce un "péril mortel"
Les immortels de l'institution se sont prononcés, à l'unanimité, contre la diffusion de l'écriture inclusive.

Une "aberration". Voilà comment l'Académie française qualifie l'écriture inclusive, dans un communiqué publié ce jeudi 26 octobre sur le site de l'institution. Alors que les débats divisent la société sur la neutralisation des mots, réclamée par le Haut conseil de l'égalité entre les femmes et les hommes et par les mouvements féministes, les immortels de l'Académie eux, ont tranché. L'institution, "gardienne de la norme" comme il est indiqué dans le communiqué, "élève à l'unanimité une solennelle mise en garde".
Ainsi, l'institution "lance un cri d’alarme : devant cette aberration 'inclusive', la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures". Pour les membres de l'Académie française, l'écriture inclusive "aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité".
Cette graphie induit une neutralité de l'écriture, "permettant d'assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes", selon le site ecriture-inclusive.fr. La polémique est née il y a quelques semaines, après la publication du premier manuel scolaire utilisant l'écriture inclusive. "Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées ?", se demande l'Académie française.