La prime annuelle versée aux recteurs d'académie a augmenté de 10.000 euros, pour atteindre 25.000 euros. C'est presque un doublement de la somme. Et les syndicats d'enseignants n'ont pas apprécié.
Cela correspond à un bond de 68% de cette "indemnité de responsabilité", que touche les 30 recteurs d'académie.
Et ça met en colère Karine Boulonne, professeur d'histoire, et secrétaire académique du SNES-FSU de Lille. "Pour nous c'est indécent ! Partout on entend qu'on doit se serrer la ceinture, qu'il va falloir faire des efforts et là on constate une augmentation très importante, dénonce-t-elle. Dans le même temps mon salaire diminue tous les ans. On est vraiment dans un système à deux vitesses où ceux qui ont déjà beaucoup ont encore plus et les autres vont attendre et n'auront rien", déplore-t-elle.
On est vraiment dans un système à deux vitesses.
Karine Boulonne du SNES-FSU
Car depuis quatre ans, les 800.000 enseignants n'ont plus d'augmentation de salaires (gelés jusqu'en 2017). Et ces primes des recteurs correspondent au salaire annuel moyen d'un enseignant en fin de carrière.
Mais le ministère de l'Éducation nationale se défend : ce n'est pas une prime encore moins un cadeau au pied du sapin mais un rectificatif. Les indemnités des recteurs n'avaient pas été revalorisées contrairement à toutes celles de l'encadrement supérieur; ce qui créaient des anomalies : les inspecteurs d'académie gagnaient mieux leur vie que les recteurs qui sont leurs responsables hiérarchiques. Une justification insuffisante pour les instituteurs qui ont lancé une pétition pour l'annulation de cette augmentation.
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