Dordogne: deux mises en examen un an après la défenestration d'une écolière trisomique

Près d'un an après la mort tragique de Laly, petite fille trisomique de 8 ans, défenestrée à son école par un camarade, la directrice de l'établissement et une travailleuse sociale ont été mises en examen à Angoulême, a annoncé à l'AFP l'avocat de la famille de la fillette. L'enquête ouverte après le drame a débouché sur la mise en examen pour "homicide involontaire" de la directrice de l'école privée du Sacré-Cœur et la référente de l'Aide sociale à l'enfance (ASE), chargée du suivi éducatif du garçon soupçonné d'avoir poussé la petite Laly, a précisé Me Pierre Daniel-Lamazière, confirmant une information de Sud Ouest.

Le drame s'était produit, le 8 janvier 2015, dans une classe pour l'inclusion scolaire (CLIS) qui accueille des enfants atteints de handicaps psychomoteurs et/ou de troubles du comportement, où les deux enfants étaient scolarisés. Les faits avaient eu lieu à Périgueux mais l'enquête s'est déroulée depuis Angoulême car les parents adoptifs de la fillette étaient employés par l'administration judiciaire de Dordogne, explique le parquet de Périgueux.

Un petit garçon au "lourd passé"

Une source proche du dossier a souligné "le lourd passé du garçonnet", lui aussi âgé de 8 ans au moment des faits. Si le manque de vigilance des deux femmes n'est pas remis en cause, l'enquête a tout de même souligné que la directrice de l'école n'avait pas été mise au courant, par les services sociaux du département, d'un fait précédent concernant le petit garçon. Quelques mois auparavant, il avait tenté de pousser par-dessus un balcon un enfant de deux ans, qui avait été légèrement blessé.