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Diffusion d'une vidéo d'un rapport sexuel sur les réseaux sociaux : la jeune femme ne sait pas encore si elle va porter plainte
REPLAY - Les enquêteurs ont interrogé la jeune femme originaire de Perpignan que l'on voit subir un rapport sexuel violent dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux Facebook et Snapchat.
Les enquêteurs ont interrogé la jeune femme dimanche 3 janvier.
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
Deux jeunes hommes sont en garde à vue à Perpignan après la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux qui pourrait être un viol. On y voit une relation sexuelle particulièrement brutale entre deux hommes et une femme visiblement dans un état second. Deux enquêtes sont ouvertes, l'une pour diffusion d'images pornographiques, l'autre pour suspicion de viol aggravé.
Tout va dépendre des déclarations de la victime. Les policiers sont entrés dans l'appartement dans la matinée du dimanche 3 janvier. La vidéo avait été mise en ligne une heure auparavant. L'un des garçons était sorti, l'autre était là sans inquiétude. La jeune fille, elle, reprenait ses esprits sur le lit.
"La jeune femme a l'impression d'être victime mais aussi un peu fautive"
À sa sortie de l'hôpital dans l'après-midi du dimanche 3 janvier, elle a été interrogée par les enquêteurs. Franck Rovira, secrétaire départemental du syndicat de policiers Alliance fait état de la situation. La victime "connaît la personne. Elle dit ne pas lui vouloir de mal. Elle ne sait pas si elle va déposer plainte. Elle n'a pas l'air de se rappeler de tout". Sur la vidéo, la jeune fille apparaît fortement alcoolisée. "De ce fait, elle a peut-être l'impression d'être victime mais aussi d'être un peu fautive par rapport à ce qu'elle aurait pu faire ou ne pas faire. Elle ne veut pas de mal à son ami. Actuellement, on ne sait pas si elle va déposer plainte ou pas."
Pour l'heure, la jeune femme n'a pas déposé plainte. Elle aurait confié que lorsqu'elle a bu, elle devient facile. Les jeunes hommes assurent de leur côté qu'elle était d'accord. Pour les enquêteurs, il s'agit d'être très prudent. De tels faits peuvent relever d'un simple jeu entre adultes. Sinon, il faut déterminer le degré de contraintes subi par la jeune femme de 19 ans. Ses agresseurs présumés ont 18 et 22 ans.
