Nous sommes de moins en moins généreux. c'est ce qui ressort du baromètre annuel publié par le journal La Croix. Le nombre de personnes ayant déclaré un don l'an dernier a reculé de - 4,2%, du jamais vu depuis 22 ans. Plus inquiétant encore, alors que depuis 10 ans le montant des dons déclarés augmentait significativement (+7% par exemple en 2014, +3.7% en 2015), ils ont stagné en 2016, et là aussi c'est une première.
Alors comment l'expliquer ? Il n'y a aucun élément conjoncturel d'après Jacques Mallet, qui est à l'origine de ce baromètre. Il y a eu en 2016, explique-t-il, pas mal de catastrophes naturelles, ce qui stimulent en général les dons, le moral des ménages n'était pas particulièrement mauvais et enfin ce n'était pas une année électorale. Non, d'après lui, c'est une tendance de fond qui peut expliquer ce recul car les associations ont du mal à renouveler leurs donateurs. Aujourd'hui, plus de la moitié d'entre eux sont des retraités et 31% ont plus de 70 ans.
Sans surprise, c'est dans les communes les plus aisées que l'on donne le plus : Neuilly-sur-Seine, Boulogne-Billancourt, Versailles mais aussi Strasbourg ou encore Caluire-et-Cuire, près de Lyon. L'an dernier c'est l'Association Française contre les Myopathies qui a reçu le plus de dons, suivent ensuite Les Restos du Cœur et la Croix Rouge mais Le Secours populaire est vingtième. Le Secours populaire, qui, comme nous le rappelle ce matin l'Humanité, lance aujourd'hui son opération Père Noël verts. Vert couleur de l'espérance, explique Julien Lauprêtre, le président de l’association. Ils passeront, dit-il, durant tout le mois de décembre dans les familles où le Père Noël rouge ne passe pas.
Autre chiffre, à lire cette fois dans Les Echos : le nombre de licenciements économiques continue de reculer. Sur les six premiers mois de l'année, le Ministère du travail a enregistré 365 PSE, les plans de sauvegarde de l'emploi. 365 contre 407 sur la même période l'an dernier, 428 sur le premier semestre de 2015. C'est une bonne nouvelle mais attention, il faut toutefois nuancer, écrit le quotidien.
Certes la conjoncture y est sans doute pour quelque chose, mais elle n'explique pas tout. Cette baisse du nombre de licenciements est aussi liée au développement des contrats précaires, sur lesquels jouent de nombreuses entreprises. La création de rupture conventionnelle a aussi réduit les licenciements économiques. On en comptait 30.000 début 2015 contre 40.000 pour le seul mois d'octobre 2017.
C'était un des détenus les plus célèbres de France. Libération consacre ce matin un grand portrait à Patrick Henry qui incarnait à lui seul, écrit Willy Le Devin, un pan entier de l'histoire criminelle française. Patrick Henry, rappelle-t-il, c'est bien sûr le célèbre "la France a peur" de Roger Gicquel. C'est aussi celui qui échappe à la peine de mort grâce à un certain Robert Badinter et c'est également l'un des touts premiers détenus à bénéficier d'une libération conditionnelle accordée par des magistrats. Liberté de courte durée, puisque quelques mois plus tard, il se fait arrêter en Espagne avec près de 10 kilos de haschisch achetés au Maroc.
Il racontera, en larmes, à Martine Veys, sa fidèle visiteuse de prison, ce qu'il appelait alors sa "dégringolade" : les réactions violentes lorsqu’il révélait son identité, une vie solitaire dans un appartements aux volets fermés, la peur des représailles. "Finalement, conclut Martine Veys, Patrick était beaucoup plus emprisonné dehors qu'en prison". Le constat est rude.
À ce sujet, je vous conseille vivement ce matin de lire un reportage du Parisien Aujourd'hui en France. Le quotidien s'est rendu à la maison centrale de Saint Maur dans l'Indre, pour rencontrer les RCP, ces prisonniers condamnés à la réclusion criminelles à perpétuité. Ils sont 35 dans cette prison et parmi eux Alain, incarcéré depuis 1986. Il a renoncé, écrit le journal, à s'inventer un avenir ailleurs qu'entre les murs. "J'ai 55 ans, dit il, quand je suis rentré j'en avais 24. Un monde où n'existaient alors ni le téléphones portable, ni les billets en euros. Qu'est ce que vous voulez que je foute dehors ?" Et d'ajouter : "Ils veulent que je meurs ici, c'est ce que je vais faire".
Son cas est loin d’être unique. "C'est difficile, déplore Véronique Sousset, la directrice de cette prison, de rendre acteur de sa peine quelqu'un qui n'a pas de date de fin de peine". C'est un reportage saisissant, qui a le mérite de poser plein de questions souvent tabous et pourtant essentielles.
L'animal préféré d'Yves Calvi va bientôt avoir son musée. Un musée du chat devrait ouvrir fin 2020 à Bruxelles, comme l'explique La Voix du Nord. C'est un autre grand amoureux des chats qui l'annonce, le papa du Chat, Philippe Geluck. On trouvera dans ce musée le chat de Geluck mais aussi des tableaux, des sculptures, des archives, l'histoire du chat depuis l'Égypte jusqu'à la bande dessinée. Philippe Geluck lance un appel aux dons : il lui manque encore un million d'euros pour boucler le projet.