Depuis les attentats du 13 novembre à Paris, qui ont fait 130 morts, les
jeunes s'engagent davantage dans la vie associative ou au sein d'une
organisation. C'est le résultat d'une enquête menée par le Centre de recherche
pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) publiée mardi 18
octobre.
Parmi les jeunes qui se sont investis, près d'un sur cinq (19%) expliquent
leur choix par les attentats. La part des 18-30 ans qui s'engagent bénévolement
est passée de 26% en 2015 à 35%. C'est en particulier l'engagement régulier,
hebdomadaire, qui a le plus progressé (9% en 2015 contre 14% en 2016). Les
jeunes hommes sont plus enclins à s'engager que les femmes : 17% contre 11%.
"Non, les jeunes ne sont pas repliés sur eux-mêmes, a commenté Patrick Kanner,
le ministre de la Jeunesse et des Sports. Beaucoup d'entre eux, et de plus en
plus, donnent de leur temps pour s'engager au service des autres. Les drames que nous avons connus en 2015 ont amplifié cette soif d'engagement. Les jeunes
semblent se détourner des engagements politiques classiques. À nous aussi de
réinventer une nouvelle forme de démocratie, pour donner la parole aux
jeunes".
Le sport (22%), la santé et l'environnement (20%), la jeunesse et l'éducation
(19%) représentent les principaux domaines d'engagement des 18-30 ans. L'étude
du Crédoc a toutefois révélé des réactions négatives chez les jeunes depuis les
attentats : ils se sentent moins en sécurité (58%) et se méfient de certains
groupes de personnes (50%). Mais ces événements ont également fait grandir
d'autres sentiments chez eux comme le patriotisme (49%) ou la solidarité (47%).
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