Cosmétiques, sodas, lait : le grand retour de la consigne en France

Pour cosmétiques et la parfumerie, les magasins, les pharmacies proposent depuis le mois de janvier de rapporter les pots vides avec à la clé un bon de réduction. Quinze grandes marques se sont unies pour une phase de test dans 45 magasins. Une opération qui pourrait signifier le retour de la consigne, disparue dans les années 80, lorsque les industriels sont passés au plastique et au carton. La brique de lait, le plastique pour les sodas et l'eau minérale. 

Pour ce qui restait en verre, c'est-à-dire le vin ou la bière, un recyclage a été mis en place. Il s'agit des gros bacs de verre où vous jetez vos bouteilles qui se cassent et on refait des bouteilles neuves avec. Sauf que recycler une bouteille, donc la piler et en refabriquer une, ça demande de l'énergie. Quant au plastique jetable, en pétrole, ça fait beaucoup de déchets. Le gouvernement a donc, il y a deux ans, proposé qu'on revienne à la consigne.

Il y a déjà des régions comme en Alsace ou des marques qui le font, comme la bière Météor, grâce à la consigne, on vous rend 20 centimes à la caisse, les bouteilles sont réutilisées 20 fois, ce qui fait 80% de gaz à effet de serre en moins. Petite révolution à partir de mai, 16 millions de Français vont tester une consigne à grande échelle sur quelques produits, des bouteilles de lait, des bières et des yaourts. Ce sera en Bretagne, dans les Hauts-de-France, en Normandie et dans les pays de la Loire.

Pourquoi c'est si long à mettre en place ?

Pour réussir à mettre à nouveau en place la consigne, il faut convaincre les industriels de changer de modèle, les grandes surfaces d'accepter de tout récupérer, les consommateurs, donc nous, de rapporter. Mais quand tout le monde est d'accord, comme en Allemagne, cela marche très bien. Le gain, il est écologique, mais il est aussi économique. Réemployer coûte moins cher. La bière Météor en Alsace, par exemple, elle est vendue 20% moins chère aux consommateurs qu'une autre bière de cette qualité.