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Retour de la consigne en verre : régions, date, montant… Ce qu’il faut savoir
Quatre régions du Nord-ouest expérimenteront les cautions sur les emballages en verre. Quelques questions restent encore en suspens, comme le prix des cautions. Mais Ana Fernandez, de Citeo apporte quelques éclairages.
Bouteilles en verre (illustration)
Crédit : A R/Unsplash
C'était la norme dans les années 1960 et 1970. Chaque bouteille en verre était consignée et devait être rapportée au magasin. Puis le plastique a pris le dessus et les bouteilles de verre ont progressivement disparu. Mais cette caution revient dès le printemps dans quatre départements (les Pays de la Loire, la Bretagne, la Normandie et les Hauts-de-France) pour une expérimentation qui pourrait ensuite être généralisée.
Car la loi impose désormais de réutiliser 10 % des emballages d'ici 2027. Le maître d'œuvre de ce retour de la consigne est l'organisme Citeo, éco-organisme qui organise la fin de vie de nos emballages ménagers.
Dès l'année prochaine, six références d'emballages en verre vont apparaître dans les magasins concernés des quatre régions. "Concrètement, ça sera des bouteilles d'un litre comme celles de jus de fruits, des soupes, des bières, ou des pots de 450 ou 720 grammes", explique Ana Fernandez, la directrice des dispositifs réemploi chez Citeo. Les consommateurs pourront ainsi rapporter ces emballages en verre dans le magasin dans lequel ils l'ont acheté ou dans n'importe quel enseignes partenaires des quatre régions concernées.
Pas de remboursement en cas de casse
Pour le moment, plusieurs questions restent en suspens. Comme le prix des consignes. "Ce qui a été établi dans la restauration est de 20 ou 30 centimes, donc on espère que ça soit de cet ordre de grandeur par emballage", avance Ana Fernandez, qui étudie encore le prix correct.
La durée de vie de ces emballages reste aussi à définir. "Le maximum n'est pas encore établi", poursuit-elle. Mais en regardant à l'étranger, Ana Fernandez s'est rendue compte qu'ils étaient utilisés au moins à cinq ou dix reprises. "Donc ça sera supérieur à ce nombre de fois", assure la directrice des dispositifs réemploi chez Citeo.
En revanche, il faudra redoubler d'attention au moment de les utiliser et de les transporter. Un emballage cassé ne pourra pas être remboursé, car il deviendra inutilisable pour les distributeurs.
30 millions d'emballages sur le marché
Si cette nouveauté se veut bénéfique pour l'environnement, car cela évitera de générer du verre, il ne faut pas qu'elle devienne un frein pour les consommateurs. "L'idée, c'est qu'on puisse rendre le système suffisamment incitatif pour qu'ils puissent ramener les emballages sans que ça ne soit trop coûteux et que ça soit suffisamment pérenne dans le temps", avance Ana Fernandez. "On sait que le pouvoir d'achat est un élément clef du quotidien des Français."
Elle sait, également, qu'il faut convaincre les industriels. "Aujourd'hui, l'objectif est que le système devienne intéressant pour eux pour que cela puisse devenir une alternative à l'usage unique", assure la spécialiste. Ils devront ainsi adapter leurs lignes de production. Il faut que l'ensemble des acteurs jouent le jeu pour que le système devienne pérenne, assure-t-elle.
Et si le test réalisé sur le plastique avait été un échec, cela ne décourage par Ana Fernandez. Car pour le verre, le système est une réussite lorsqu'il est testé à petite échelle. Alors la volonté de Citeo est de passer la vitesse supérieure. Avec, dans un premier temps, quelque 30 millions d'emballages sur le marché dès 2025.
