Coronavirus : "En Alsace, des signes encourageants à prendre avec prudence", dit Jean Rottner
INVITÉ RTL - Le président de la région Grand Est évoque des signaux optimistes sur le territoire du sud du Haut-Rhin, particulièrement touché depuis le début de l'épidémie, mais reste prudent.

Le président de la région Grand Est Jean Rottner, invité sur RTL ce mercredi 1er avril, a fait part de la situation qui s'améliore dans le sud du Haut-Rhin, territoire très touché par l'épidémie du coronavirus. "On se rend compte que le nombre d'admissions aux urgences et d'appels au 15 est en train de fléchir et de diminuer. Il y a toujours de la tension sur les services de réanimation, mais, en tout cas, sur ces premiers indicateurs, au bout de quatre semaines de lutte, petit à petit, il y a quelques signes d'espoir qui arrivent", explique-t-il.
Jean Rottner raconte notamment être allé en visite à l'hôpital de Mulhouse où "les équipes sont heureuses et soulagées". Cependant, selon lui, ce "premier signal optimiste" est "à prendre avec beaucoup de prudence" car il craint "éventuellement un rebond".
"Aujourd'hui, ce qu'on constate, c'est que certains patients qui sont hospitalisés dans les unités Covid dites classiques, qui n'ont pas besoin de réanimation, décompensent très rapidement et nécessitent encore des lits de réanimation, donc on est encore obligé d'évacuer des patients vers l'étranger aujourd'hui", affirme Jean Rottner, "dans cette volonté de n'avoir aucune perte de chance dans les patients qui sont accueillis".
La solidarité européenne est exceptionnelle
Jean Rottner, président de la région Grand Est, sur RTL
Et si certains territoires d'Alsace voient des signes encourageants, à Metz, en Moselle, la situation est "critique et tendue". "C'est probablement aujourd'hui, avec 15 jours de différence par rapport au sud de l'Alsace, le département qui souffre le plus. C'est pour ça que les transferts vers l'étranger ont été priorisés de la Moselle", a déclaré Jean Rottner.
Le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche, le président de la région Grand Est a souligné une solidarité européenne "exceptionnelle". "Il y aura ce qui s'est passé avant et le jour d'après d'une Europe qui se bâti en cas de crise de manière complètement constructive et positive".
Enfin, Jean Rottner a réagi à l'appel de Jérôme Salomon aux soignants et a confirmé que la région avait besoin "de bras, de renforts humains". "Dans le sud de l'Alsace, les équipes sont lessivées, épuisées, avoir un renfort pendant 8-10 jours des équipes qui viennent de régions épargnées par l'épidémie, cela leur permettrait de respirer, de se reposer et de repartir au front pour vaincre l'épidémie. Évidemment il y aura une réciprocité quand d'autres régions auront besoin de nos lits et de nos soignants", a-t-il conclu.