Syndicats et patronat du transport routier ont renoué le contact jeudi 29 janvier. Mais la route vers un accord pourrait être encore longue : les deux camps doivent s'entendre sur un calendrier de discussions, avec pour les syndicats un point "incontournable" : relancer au plus vite les négociations salariales.
Après neuf jours de fâcherie, les retrouvailles ont de l'avis des syndicats démarré trop mollement. Pendant la matinée, chacun a pris la parole, mais "sans rentrer dans le dur", ont rapporté plusieurs négociateurs syndicaux.
"On a renoué le dialogue", mais "maintenant j'espère qu'on arrivera à parler rémunérations et pouvoir d'achat des salariés" et "d'un calendrier sur les problématiques du secteur", a dit Patrice Clos (FO) avant la reprise de la réunion à 14 heures 30.
La "problématique des rémunérations" n'a "pas été totalement évoquée", reconnaissait Jean-Marc Rivera, secrétaire général adjoint de l'OTRE, qui représente les PME du secteur.
Notant avec satisfaction une "volonté de discuter", le représentant patronal a indiqué que "les débats vont continuer cet après-midi (jeudi) pour voir comment" il sera possible de "trouver un terrain d'entente sur un calendrier à venir sur l'ensemble des sujets".
Les discussions se tiennent dans les locaux de l'administration du travail à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Il s'agit du premier contact officiel entre les deux parties depuis la dernière séance de négociations annuelles obligatoires (NAO) dans le transport routier de marchandises, le 20 janvier, qui s'était conclue sur un constat d'échec. Depuis le 18 janvier, l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) a multiplié blocages et barrages filtrants pour faire pression sur le patronat. Elle a été rejointe mercredi pour une journée par la CFDT.
Sur le terrain, des barrages ont été levés, comme ceux des terminaux pétroliers de La Rochelle, mais les sections locales CFDT et CGT ont menacé d'un "appel à la grève générale ce dimanche si la délégation patronale ne donne pas satisfaction"."Si il n'y a pas d'accord, le blocage continuera", avait de son côté annoncé Laurent Berger, secrétaire générale de la CFDT, sur RTL jeudi matin.
Les négociations achoppent principalement sur la question des minima conventionnels. Les syndicats réclament unanimement une revalorisation de 5 % pour l'ensemble des coefficients. Les fédérations patronales ne veulent pas aller au-delà de 2 %.
"Exigences irréalistes" et "déconnectées des réalités économiques" : le patronat n'a pas mâché ses mots à l'encontre des syndicats, qui revendiquent en outre un 13e mois et la suppression de la carence maladie. Les organisations patronales sont toutefois prêtes à rediscuter des rémunérations si beaucoup d'autres sujets sont aussi mis sur la table.
Trois organisations patronales (FNTR, TLF et UNOSTRA) ont ainsi proposé "d'ouvrir des chantiers" sur la classification des métiers, les évolutions de la protection sociale et l'adaptation de la formation professionnelle.
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