La polémique ne cesse de prendre l'ampleur. Black M, le membre
du groupe Sexion d'Assaut, devait se produire le 29 mai prochain, après la
cérémonie de commémoration du centenaire de la bataille de Verdun, à laquelle
sont attendus François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel. De nombreux élus essentiellement d'extrême droite et de droite se sont indignés de certaines paroles du chanteur. Le maire socialiste de Verdun, Samuel Hazard, avait
décidé d'annuler le concert, en invoquant des "risques forts de troubles à
l'ordre public" dans le contexte d'un "déferlement de haine et de
racisme".
Alain Finkielkraut dénonce, dans un entretien au Point,
"l'abandon de la décence commune au Front national (…) Le tout-festif est
le grand cauchemar de notre temps. Il s'agissait de commémorer à Verdun le
centième anniversaire d'une des batailles les plus effroyables et les plus
meurtrières de l'histoire des hommes. La commémoration suppose le recueillement
et voilà que l'on imagine, pour clore les cérémonies, une fête, car les jeunes,
nous dit-on, ont d'autres valeurs et d'autres références que les adultes : ils
ne peuvent se souvenir qu'en dansant. Si tel est le cas, il faut prévoir, pour
sensibiliser la jeunesse à la Shoah, une grande fête d'Auschwitz, avec Booba ou Nekfeu en guest-stars.".
L'essayiste et auteur de L'Identité malheureuse estime
qu'un "rappeur n'était pas à sa place à Verdun. J'ajoute que ce rappeur a
désigné dans une chanson la France comme un pays de kouffars, c'est-à-dire de mécréants,
et, dans un autre texte, il a dit : 'Je
crois qu'il est grand temps que les pédés périssent'. Le groupe auquel il
appartenait alors s'appelait Sexion d'assaut", concluait Alain Finkielkraut.
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