Chicandier explique pourquoi il aurait rêvé d'être "un adulte dans les années 70"

Adulte dans les années 70, quel pied ! Dans les filmes, ils sont toujours en imper, ils fument comme des pompiers, ils n'ont jamais de problème de chômage et passent leur temps à errer dans des choix amoureux cornéliens. Et puis quand ils arrivent au restaurant, il y a déjà un pot de rillettes posé sur la table, et vas-y que ça tartine avant que le serveur n'apporte les cartes. Le vrai panard ! 

Et les menus sont composés d'un amuse-bouche, d'une entrée, d'un poisson, dune viande d'un trou normand, de la ronde des fromages bien coulants, de desserts sur des chariots, de mignardises accompagnées de café-cognac, qui se déversent par litrons dans des gueules bien rouges, bien apaisées, bien larges.

Dans les années 1970, il n'y avait pas de téléphone portable, les gens étaient injoignables. Les choses se traitaient au fil des jours et de la voluptueuse lenteur de La Poste et non dans l'urgence des mails hystériques et des violences numériques. On ne vérifiait pas son compte Insta pour voir ses likes, Afida Turner n'existait pas non plus et le héros télévisuel des Français était Léon Zitrone, c'est-à-dire un obèse avec des lunettes et un sale caractère. Vous comprenez pourquoi ça me fait rêver.