À Chalon-sur-Saône, les amoureux prêts à vivre le plus beau jour de leur vie devront désormais rester pudiques et pondérés. Finis les klaxons, pétards et banderoles festives, le maire a présenté "un arrêté réglementant le bon déroulement des cérémonies de mariages civils". Celui-ci a été accepté cette semaine et sera appliqué dans la sous-préfecture.
Dans le communiqué publié par la commune, Gilles Platret prétend que "la joie de l'événement donne prétexte à de véritables provocations, qui cachent mal des stratégies de maîtrise de l'espace public au profit de quelques-uns". L'élu Les Républicains met en avant des débordements constatés à Nice (Alpes-Maritimes), Dijon et Chenôve (Côte-d'Or) ces derniers mois pour justifier sa décision. Il indique que des "débordements inacceptables" ont aussi eu lieu dans sa ville lors de mariages.
En cas de comportements démonstratifs trop bruyants, l'officier d'état-civil sera désormais habilité à suspendre la cérémonie.
Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône
Le premier magistrat précise qu'il faisait déjà signer une charte des obligations à respecter pour les jeunes mariés, mais qu'il estime qu'il est nécessaire de présenter cet arrêté pour "donner plus de poids aux obligations qui pèsent sur chacun". Gilles Platret a retenu six points à respecter scrupuleusement sous peine de suspension de la cérémonie et de verbalisation par les services de police. La cérémonie doit avoir lieu à l'heure prévue, seule la voiture des mariés peut se garer devant l'hôtel de ville, "les futurs époux devront se présenter dans la salle des mariages dans une tenue correcte et le visage découvert", les chants, prières et actes à caractère religieux et les drapeaux et banderoles ne sont pas autorisés dans la mairie, l'usage de klaxons et de pétards est aussi interdit dans la ville et enfin les véhicules du cortège doivent respecter les autres usagers de la route.
L'arrêté fait évidemment réagir dans les rues de Chalon-sur-Saône, d'autant que ce n'est pas la première décision provocatrice de Gilles Platret. Comme le rappelle France 3 Bourgogne, l'année dernière, il avait notamment annoncé la suppression des menus de substitution dans les cantines scolaires de la ville. Cette décision avait d'ailleurs été entérinée par le Conseil municipal à une large majorité. La chaîne régionale indique que l'édile a aussi pris un arrêté interdisant la mendicité dans le centre-ville en raison d'"occupation abusive". Cette proposition a toutefois été rejetée à deux reprises par le tribunal administratif de Dijon.
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