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Des supporters de l'AS Saint-Étienne condamnés à de la prison ferme pour avoir saccagé un mariage
REPLAY / REPORTAGE - Dix ultras stéphanois voulaient se venger d'un ancien camarade, devenu supporters lyonnais, en saccageant son mariage. Neuf d'entre eux ont été condamnés à de la prison ferme.
Ce devait être le plus beau jour de leur vie mais le marié avait la malchance de porter le même nom que leur ancien camarade. Dix supporters de l'AS Saint-Étienne, qui n'ont guère apprécié qu'un de leur collègue décide d'aller supporter l'ennemi de toujours, l'Olympique lyonnais, ont décidé de saccager le buffet de mariage. Problème, les ultras stéphanois ont gâché la fête de purs inconnus.
À la barre, cinq femmes racontent ces longues minutes où les supporters ont tout détruit. "Terreur", "chaos", "peur panique"... Les mêmes mots ressortent pour chaque témoin de cette improbable histoire où dix hommes cagoulés et en combinaison blanche ont décidé de tout casser sur leur passage. Alors que certaines d'entres elles ont cru à une "prise d'otages" ou un "attentat", le traumatisme reste profond pour tous les invités du mariage. "Ça commence à aller mieux avec les séquences de psy, mais le fait d'en parler, je tremble", explique Amandine, l'une des serveuses lors de la réception qui parle d'un véritable "champ de bataille".
Jusqu'à trois ans de prison ferme
Lors de l'audience, les jeunes mariés ont déclaré que les dix supporters avaient ruiné "le plus beau jour de leur vie". "Tout était par terre, tout était saccagé. Ce sont des choses que l'on préparait depuis un an donc on a été très choqué... Autant le traiteur que nos familles respectives", explique-t-elle espérant dès lors que les dix suspects allaient "payer pour ce qu'ils ont fait".
Alors que le procureur de la République avait réclamé entre un an de prison avec sursis et deux ans de prison ferme pour cette expédition punitive, neuf des dix supporters ont écopé de prison ferme avec des peines allant d'un an de prison, dont huit mois avec sursis à trois ans dont six mois avec sursis. Le dixième supporter a lui été relaxé dans cette affaire.
